Lundi 1er octobre 2007     Vers la CHINE

L'heure est venue de quitter notre confortable appartement. Nous voici en route pour l'aéroport.

Nous laissons nos parents et nous nous engouffrons dans les "tuyaux" qui nous roulent lentement vers le terminal 4. Derniers signes de la main... A 19 heures 20, l'avion "Air China" s'élance. Notre aventure commence...

Mardi 2 octobre 2007     PEKIN - CHENGDU   (2 heures 15 de vol)

La nuit a été courte car nous avançons vers l'Est et rattrapons le soleil. Nous survolons de grandes étendues désertiques puis montagneuses avant d'atteindre la capitale chinoise. A 10 heures 40, c'est l'atterrissage, tout en douceur. Le temps de parvenir à l'aérogare, il nous reste moins de 1 heure 30 pour avoir notre correspondance pour Chengdu. Nous devons d'abord récupérer nos bagages, passer la douane, réenregistrer et nous rendre à un autre terminal.

A 12 heures 45, c'est à bord d'un avion bien plus petit que nous décollons. A 15 heures, nous atterrissons à Chengdu sous une brume épaisse mais avec une température douce (20° C). Super, nos bagages nous attendent déjà sur le tapis roulant. Non sans mal, nous obtenons des Yuans, la monnaie chinoise. 30 minutes plus tard, un bus nous dépose au centre-ville. Sac au dos, nous partons à la recherche du "Soma Hostel". La circulation est intense, tout le monde circule en même temps : vélos, piétons, voitures, bus, tricycles et engin électrique s'entremêlent. On transpire...

Pour 128 Yuans (soient 12 €), on s'installe enfin dans notre chambre. Nous ressortons pour une balade en ville. Tiens, un grand centre commercial Carrefour ! Au retour, nous faisons halte dans un petit resto. En montrant les tables voisines, nous désignons des bols de soupe aux nouilles. A force de grands gestes, ont réussi également à obtenir du thé. Pour un euro à deux, nous voici rassasiés.

Mercredi 3 octobre 2007     CHENGDU

Une longue nuit de sommeil nous permet de récupérer du voyage. Nous payons deux nuits supplémentaires puis partons en vadrouille. Le temps est toujours brumeux et gris. Nous nous rendons à l'agence de tourisme C.I.T.S. afin de prendre des renseignements pour nous rendre au Tibet le plus rapidement possible. Il semble que suite à la fête nationale, nous ne puissions pas aller à Lhassa avant dimanche prochain.

Nous passons tout l'après-midi à nous promener dans les rues grouillantes, les marchés et les centres commerciaux. La ville est immense et on a beaucoup de mal à se repérer. C'est du chinois, on tourne en rond ! Le soir, nous allons dîner dans une gargotte. Comme la veille, nous avalons une soupe aux nouilles.

Jeudi 4 octobre 2007     CHENGDU

A la Bank of China, nous changeons nos premiers traveller's chèques. De Chengdu, il semble difficile d'obtenir nos permis pour le Tibet. L'agence spécialisée du Traffic Hotel nous laisse entendre que les démarches seraient longues et coûteuses. Alors nous étudions la possibilité de nous rendre à Kunming, d'où nous espérons obtenir plus facilement permis et billets d'avion. Nous réservons donc nos billets de train pour demain.

Vendredi 5 octobre 2007     CHENGDU - KUNMING   (18 heures 40 de train)

A midi, nous libérons la chambre, récupérons notre caution et attendons le taxi. A 12 heures 35, un chauffeur passe nous prendre. A l'approche de la gare, nous nous trouvons coincés dans les embouteillages. Viiiite, on va rater le train ! Il ne reste plus que 10 minutes. Nous franchissons rapidement les portiques de sécurité et courons jusqu'au quai. Ouf ! Juste à temps ! Le train démarre...

Nous parcourons deux autres wagons avant de trouver nos couchettes. Dessus, sont disposés un oreiller et une couverture. Les paysages sont plats, les rizières recouvertes par la brume et les villes polluées par de grosses usines. Pas génial ! Le train effectue plusieurs arrêts... Il y a tellement de tunnels qu'on ne voit même pas la nuit tomber. Vers 19 heures 30, nous mangeons nos nouilles en boîte puis nous couchons et nous laissons bercer...

Samedi 6 octobre 2007     Arrivée à KUNMING

Au réveil, nous nous trouvons entourés par des paysages verdoyants et vallonnés. A 7 heures 58, nous arrivons en gare de Kunming. Nous grimpons à l'arrière d'un taxi qui nous dépose rapidement au Yunan Machinery hôtel. Pour 148 Yuans (soient 14,8 €), nous avons une belle chambre confortable avec télévision et grande salle de bains. Tout contents, nous nous préparons un thé et mangeons des biscuits. Il est 8 heures 45, nous sommes déjà installés et partons aussitôt à l'agence du Camelia Hotel voisin, afin de nous renseigner sur le Tibet. Nous pouvons partir dès lundi. Le billet d'avion et le permis coûtent 2750 Yuans (soient 275 €) par personne. Il faut payer cash. Sans perdre de temps, nous récupérons donc nos traveller's chèques, allons faire le change, faisons des copies de nos passeports puis repassons à l'agence réserver les billets d'avion. Tout sera prêt demain soir. Chouette, il est midi trente et tout est déjà réglé. Nous n'avons plus qu'à nous promener en profitant de la ville. En marchant dans les larges rues, nous découvrons qu'elle est très agréable. De plus, il fait beau et bon. Nous déambulons dans les rues piétonnes ainsi que le long des ruelles alentour bordées d'échoppes. De retour à l'hôtel, nous faisons un peu de lessive puis allons manger dans un restaurant populaire et bon marché, situé à deux pas de l'hôtel. Puis nous nous détendons devant la télé en buvant un verre de vin. Beurk ! Pas bon !

Dimanche 7 octobre 2007     KUNMING

Nous nous levons à huit heures et allons prendre le petit déjeuner inclus dans le prix de la chambre. Puis nous allons nous balader. Nous arrivons au marché aux oiseaux. Dans les ruelles animées, on trouve de tout : des chiens, poissons, tortues, oiseaux, gargotes... Nous voici dans les vieux quartiers, on adore.

                   

Puis nous poursuivons vers le nord de la ville à la recherche du parc Cuihu. Nous marchons longtemps le long des larges avenues mais sans le trouver. Tant pis, nous repartons vers l'hôtel. A 17 heures, nous nous rendons à l'agence de voyages. Ouiiii, nos billets d'avion nous attendent, nous décollons demain matin à sept heures. Vers 19 heures 30, nous allons dîner au même resto que la veille. La note totale s'élève à 15 Yuans, c'est à dire 1,50 €. Nos dépenses totales de la journée (hors nuits d'hôtel) sont de 24,5 Yuans, soient 2,50 € !

Lundi 8 octobre 2007     KUNMING - LHASSA   (4 heures d'avion + 1 heure 10 de bus)

Réveil à 4 heures 15 et douche. A 5 heures 10, nous descendons à la réception, récupérons nos 100 Yuans de caution et attendons... A cinq heures 30, un taxi arrive. Un guide nous accompagne, il s'occupe de toutes les formalités puis nous laisse. Il ne nous reste plus qu'à patienter en salle d'embarquement. A 7 heures, nous décollons. On nous sert une boisson, ainsi que des pastilles aux plantes pour le mal de l'altitude. Tiens, voilà que nous amorçons déjà la descente ! En fait, nous atterrissons à l'aéroport de Zhongxin pour une escale. Il pleut et il fait froid. Nous sommes à plus de 3100 mètres d'altitude. Nous patientons un peu dans la salle d'attente, puis embarquons de nouveau. Nous attendons un long moment avant de partir et finalement à 9 heures 30, on décolle... Un petit déjeuner nous est servi, tandis que nous survolons les hautes montagnes himalayennes. Puis à 11 heures, notre avion se pose à Gongpar, situé à 55 kilomètres de Lhassa. Dès la sortie de l'aéroport, un bus nous attend pour nous conduire au centre-ville. Après environ 1 heure 10 de route, nous passons devant le Potala. Ici, l'altitude est de 3600 mètres. Nous nous équipons de nos sacs à dos et marchons lentement jusqu'au Banak Shol Hotel. Nous nous installons dans une chambre de style Tibétain.

Lundi 8 octobre 2007     LHASSA

Nous prenons le temps de nous faire un café puis partons nous balader. Nous nous engageons dans une ruelle et nous trouvons immédiatement envahis par des odeurs de viande, de beurre de yak, d'épices, d'encens... Nous suivons le flot de pèlerins qui effectuent un circuit dans cette partie ancienne de la ville. Les moulins à prières tournoient, nous voici plongés dans cette enivrante ferveur tibétaine. De vieux tibétain nous sourient, nous saluent : " Tashi Delek " (bonjour) ! De temps en temps, on échange quelques mots, chacun dans notre langue. On ne se comprend pas mais on ressent une certaine complicité. C'est génial.

Il y a trois ans, lors de notre première visite au Tibet, la ferveur Bouddhiste, les odeurs, les temples, les paysages nous avaient émerveillé. Nous sommes heureux de retrouver tout cela. Un peu saoulés par les effets de l'altitude, nous rentrons nous reposer à l'hôtel. Ça devrait aller mieux demain. Aller, on se prépare un thé.

Pour voyager à l'intérieur du Tibet, nous devons louer une jeep avec chauffeur et comme nous souhaitons faire un périple dans l'Ouest, il nous faut trouver au moins deux autres personnes afin de partager les frais du véhicule. Nous nous rendons donc dans les nombreux hôtels et consultons les diverses annonces laissées par d'autres voyageurs. L'une d'elles retient notre attention, nous y indiquons notre adresse e-mail. Nous rentrons ensuite manger au restaurant de notre hôtel. Au menu : un yak Burger. Très bon ! Puis une bonne nuit de sommeil s'impose.

Mardi 9 octobre 2007     LHASSA

Tout d'abord, nous allons déposer nos vêtements à la laverie de l'hôtel, un service gratuit pour les clients. Puis pour le petit déjeuner, nous allons nous régaler d'un délicieux banana pancake. A l'agence de l'hôtel, nous nous renseignons sur les tarifs des circuits jusqu'au Mont Kailash, en passant par le lac Manasarovar. Pour 13 jours, on nous annonce un tarif de 18 500 Yuans, soient 1850 €. C'est cher ! Ce tarif inclut le permis, la jeep ainsi que la présence d'un guide (obligatoire). Il nous faut donc trouver d'autres personnes pour partager ces frais. Nous visitons plusieurs agences. L'une d'elles nous annonce un meilleur tarif : 15 000 Yuans (1500 €). Ensuite, nous marchons vers le Potala. Les nombreux pèlerins se prosternent devant. Il est si beau, si imposant, qu'on ne peut le quitter des yeux. Malgré l'altitude, il fait chaud. Nous suivons le flot des pèlerins qui, à la file indienne, font tourner les moulins à prières en effectuant la Cora (le tour du Potala). Beaucoup nous saluent et nous sourient. De retour dans la chambre, nous rédigeons une annonce en anglais pour trouver d'autres touristes souhaitant partager une escapade dans l'Ouest Tibétain. Nous ressortons consulter internet puis collons plusieurs annonces sur les tableaux de divers hôtels. Il est maintenant 18 heures, de gros nuages recouvrent le ciel, il commence à pleuvoir. Nous terminons donc la visite d'un petit temple qui sent le beurre de yak et rentrons par les ruelles constamment animées. Vers 19 heures, il fait bon se reposer et se réchauffer au resto de l'hôtel. Notre guide de voyage semble indiquer une possibilité de se rendre vers l'ouest du pays en bus. On verra demain...

Mercredi 10 octobre 2007     LHASSA

A la réception de l'hôtel, nous nous renseignons sur les possibilités de bus pour Ali. Nous devons nous rendre directement à la gare routière. Munis de l'adresse en chinois, nous prenons un taxi (10 Yuans la course). On traverse la ville vers le nord et nous retrouvons devant un bel et grand bâtiment tout neuf. Tout est en chinois ! Au guichet, on nous indique qu'ils ne peuvent nous vendre de billets et nous renvoient vers les agences de voyages. Plus qu'à reprendre un taxi dans l'autre sens !

                   

Nous nous promenons, nous renseignons encore dans les agences mais tout le monde se renvoie la balle, c'est-à-dire nous ! Personne ne veut nous vendre de billets de bus et nos petites annonces n'ont encore rien donné. Nous rentrons faire une pause à l'hôtel puis ressortons pour une balade dans les ruelles, échangeons des sourires et quelques mots avec les pèlerins, entrons dans les petits temples imprégnés de l'odeur de beurre de yak, faisons tournoyer quelques moulins à prières...

Jeudi 11 octobre 2007     LHASSA

Après le petit déjeuner, nous prenons la direction du Potala. Aujourd'hui, les pèlerins sont particulièrement nombreux. Au guichet, nous réservons notre entrée pour le lendemain. Nous visitons une toute nouvelle Guesthouse. Les chambres sont spacieuses et confortables. La réceptionniste nous annonce une succession de prix qui passe de 150 Yuans (15 Euros) à 120 Yuans (12 Euros). Du coup, nous décidons de revenir le lendemain nous y installer. Nous allons déguster des Momos (raviolis Tibétain) dans un petit resto qui domine les ruelles animées.

Vendredi 12 octobre 2007     LHASSA

La journée s'annonce belle, sous un beau ciel bleu. Comme prévu, nous allons installer à la Baiyun Guesthouse. Nous nous retrouvons dans une grande chambre avec un salon privé, une grande salle de bains et la chambre à coucher. Bref, une suite ! Nous allons nous promener vers le temple du Jokhang en nous mêlant aux pèlerins. Puis nous nous dirigeons vers le Potala. Ça grimpe et avec l'altitude, on est vite essoufflée. L'intérieur est sombre, parfumée par l'odeur des bougies au beurre de yak. Les différents bouddhas et dalaï-lamas y sont représentés, ainsi que les divinités. On y voit également des milliers de coffrets contenant les textes sacrés... La visite dure plus de deux heures. Pour le dîner, nous restons fidèles au resto du Banak Shol Hotel qui pratique les meilleurs tarifs et propose des plats excellents. D'ailleurs ce soir, nous nous offrons du " Chiken Sizzler ", du poulet avec légumes et frites sur plaques chauffantes.

Samedi 13 octobre 2007     LHASSA

Nous allons nous promener dans la vieille ville et nous inquiétons de ne pas avoir de réponse à nos annonces. Nous nous renseignons sur les tarifs des véhicules pour retourner en Chine, vers l'Est. C'est encore plus cher que pour aller au Mont Kailash ! Que va-t-on faire ? Le soir, quelqu'un frappe à la porte de notre chambre. C'est Olivier, un français intéressé pour se rendre au Mont Kailash. Nous convenons de nous retrouver le lendemain.

Dimanche 14 octobre 2007     LHASSA

Comme la veille, nous allons nous balader au hasard des ruelles. Nous découvrons un petit temple dans lequel un moine bénit des pèlerins sous les yeux d'un grand Bouddha. A 13 heures, nous retrouvons Olivier et déjeunons ensemble. Puis nous passons le reste de l'après-midi à faire les agences de voyages. Nous rencontrons un Américain, Brian, qui a fait le tour du Mont Kailash et nous raconte son expérience. Il a connu des difficultés liées à un vent très fort, un froid glacial, beaucoup de neige et de glace. Résultat : trois personnes sont mortes et d'autres ont dû être hospitalisées. Les agences de voyages nous annoncent des tarifs encore différents, chers et nous informent qu'il faut maintenant compter 12 jours pour obtenir tous les permis nécessaires. C'est long ! Plus tard, nous retrouvons Brian. Il est entré au Tibet par l'Ouest et nous nous demandons si nous ne devrions pas faire pareil. Mais cela impliquerait de ressortir du Tibet, supporter de longs trajets en bus à travers la Chine avant de ré-rentrer illégalement au Tibet. Un périple incertain.

Lundi 15 octobre 2007     LHASSA

C'est reparti pour les agences. Notre but est maintenant de rallier Kashgar, en Chine, et recherchons des billets d'avion pour cette destination. Partout, la réponse est non ! En réfléchissant, nous sommes partants pour rejoindre Golmud en train et nous déplacer à l'aventure vers Kashgar plutôt que de payer cher un tour organisé pour le Mont Kailash. Nous retrouvons Olivier et lui expliquons notre dernier choix. Aujourd'hui, l'accès au cybercafé nous est interdit. La raison : un important meeting du gouvernement Chinois dû au fait que le dalaï-lama reçoive une médaille aux États-Unis. Partout, les policiers sont très présents, ils contrôlent les boutiques, les véhicules, les restaurants et même les hôtels. Certains touristes doivent même quitter leur Guesthouse !

Mardi 16 octobre 2007     LHASSA

Nous nous rendons au Train Ticket Office que nous avons beaucoup de difficultés à trouver. Et pour cause, la boutique ne ressemble pas à une agence de réservation et tout est écrit en Chinois. Maintenant, il nous reste à nous faire comprendre sur les horaires de départ, la destination, la classe du train... Ca n'est pas gagné mais à force de patience, on finit par y arriver. Ouf, pas simple, mais nous quitterons Lhassa le 19 octobre.

Mercredi 17 octobre 2007     LHASSA

Nous nous rendons en face du Potala. Là, nous rencontrons des pèlerins avec qui nous effectuons une séance photo. Le temps est clair, le Potala se reflète dans l'eau, c'est très chouette. Vers le Jokhang, nous découvrons de petits temples imprégnés d'odeur de bougies au beurre de yak.

                   

Jeudi 18 octobre 2007     LHASSA

Nous allons faire quelques courses en prévision du trajet en train de demain : gâteaux et nouilles instantanées. Nous rencontrons Olivier qui envisage de faire comme nous, aller en Chine et contourner le Tibet par l'Ouest, mais en prenant une route différente.

Le soir, nous consultons une dernière fois un guide de voyage complet et prenons plein de notes afin de préparer au mieux notre itinéraire.

Vendredi 19 octobre 2007     LHASA - GOLMUD   (13 heures 30 de train)

Le réveil sonne à 5 heures 45. Nous descendons à la réception, tout le monde dort encore. Nous récupérons nos 50 Yuans de caution et quittons l'hôtel. Il fait encore nuit et froid. Nous marchons jusqu'à la rue principale et prenons un taxi. Après quelques kilomètres, nous nous retrouvons devant un hall de gare immense, tout propre et moderne. On patiente dans une salle d'attente, puis tout le monde embarque. Le procédé est le même que dans les aéroports. Nous avons pris la classe la moins chère et nous retrouvons assis sur des banquettes dures. A 8 heures 30, c'est le départ. Tandis que le train prend de l'altitude, nous traversons des paysages désertiques et vallonnés, avant de longer une chaîne de hautes montagnes enneigées. C'est très beau. Il y a également de grands troupeaux de yak ainsi que de petits villages tibétains, dominés par les hauts sommets blancs. Les nuages commencent à recouvrir le ciel... Le train stoppe durant un long moment, puis repart. Autour de nous, c'est plus plat, toujours des yak et des moutons. On atteint une altitude supérieure à 5000 mètres. Le sol est recouvert d'une fine couche de neige. Les heures passent... Le soleil se couche. Nous mangeons nos nouilles instantanées. A 19 heures 45, nous sommes à plus de 4600 mètres et on grimpe encore… A 22 heures, nous arrivons en gare de Golmud. Qu'il fait froid ! Pourtant nous sommes redescendus à 2900 mètres. On trouve rapidement un taxi qui, pour 5 Yuans (50 centimes), nous emmène au Golmud Hotel. Nous nous installons dans une grande chambre chauffée. Le luxe !

Samedi 20 octobre 2007     GOLMUD

Génial, la douche est bien chaude. Une fois prêts, nous sortons (il fait très frais mais beau) et prenons un taxi pour la station de bus. Notre prochaine étape sur la route de la soie est Huatogu. Le prochain bus ne part pas avant lundi, à 15 heures. Mais avant d'acheter les billets, nous apprenons que nous devons nous rendre au Public Security Bureau afin d'obtenir un permis. Nous devrons y apporter la copie de nos passeports, ainsi que des visas et des photos d'identité. Nous repassons à l'hôtel et demandons à la réception où se trouve le P.S.B.. Munis de nos photocopies, nous marchons vers le P.S.B. dont nous avons fait traduire l'adresse en chinois. Dans la rue, des jeunes étudiants nous abordent afin de pratiquer leur anglais. Au fur et à mesure, les gens nous indiquent la direction à prendre. Un chinois très gentil nous fait même profiter de son taxi gratuitement et nous dépose devant un grand bâtiment. Tout est inscrit en chinois, nous n'aurions jamais deviné qu'il s'agit du P.S.B. Nous entrons à l'intérieur et réussissons à indiquer que nous avons besoin d'un permis. Un employé compose un numéro de téléphone et tend l'appareil à Betty. L'interlocuteur parle anglais et nous demande de repasser lundi matin en nous assurant que les permis seront délivrés immédiatement.

Nous nous promenons le long des larges avenues bordées d'arbres. Il y a peu de circulation, ça sent bon les feuilles. Les gens sont très gentils et accueillants. Il n'y a rien de particulier à voir mais la ville est agréable. Au fur et à mesure, nous apprenons quelques mots de chinois, ce qui permet de mieux nous faire comprendre. Mais chaque démarche reste compliquée. La patience et la gentillesse des gens nous aident beaucoup.

Dimanche 21 octobre 2007     GOLMUD

Ce matin, grasse matinée jusqu'à 9 heures. Nous passons la journée à nous promener dans les divers quartiers de la ville il y a le quartier musulman, les marchés, et les larges avenues bordées de boutiques.

Lundi 22 octobre 2007     GOLMUD - HUATOGU   (5 heures 50 de bus)

A 9 heures, nous marchons vers le PSB. Les rues sont désertes, il y a un fort vent froid qui fait tourbillonner les feuilles et la poussière. On dirait une ville fantôme. Au PSB, on nous oriente vers un couloir le long duquel nous trouvons plusieurs portes avec des inscriptions chinoises. On frappe au hasard. Ah non, c'est la porte à côté ! Le chef nous reçoit, on rempli des formulaires, on paye 50 Yuans par personne (cinq euros) et il nous remet notre permis. Nous allons ensuite à la station de bus et achetons nos billets pour HUATOGU. Nous partons cet après-midi à 15 heures. L'arrivée est prévue le lendemain matin à 10 heures. Nous rentrons ensuite à l'hôtel, en affrontant poussière et vent froid. A midi, nous libérons la chambre, laissons nos sacs à la réception et traînons dans le petit centre commercial ainsi qu'au supermarché. A 14 heures 20, nous récupérons nos sacs et prenons un taxi pour la gare routière. Le conducteur ne connaît pas la route, heureusement que nous pouvons la lui indiquer ! A 15 heures, le bus démarre, nous sommes installés sur nos couchettes. Dès la sortie de la ville, nous roulons sur une belle route goudronnée et autour, c'est le désert. Un désert de sable à 3000 mètres d'altitude, par endroits recouvert de gelée blanche. Sur la gauche, on aperçoit les hautes montagnes himalayennes enneigées. Nous longeons le Tibet... Le bus est confortable, il y a peu de passagers. La nuit tombe...

Lundi 22 octobre 2007     GOLMUD - HUATOGU   (5 heures 50 de bus)

Au loin, des lumières apparaissent. On arrive déjà à HUATOGU alors que nous pensions arriver demain matin ! A 20 heures 50, nous sommes déjà à destination. On ne sait pas où aller, nous n'avons aucune adresse d'hébergement. Pour 4 Yuans (40 centimes), un taxi nous dépose devant un hôtel. Pour obtenir une chambre, nous avons énormément de mal à nous faire comprendre. C'est trop cher ! Nous marchons à la recherche d'un autre hôtel. Nous nous retrouvons devant une discothèque où on nous indique une nouvelle direction. Dans un deuxième hôtel, on doit encore discuter un long moment avant de pouvoir voir une chambre. Une fille griffonne des signes chinois sur un papier avec un point d'interrogation au bout ! Personne ne comprend qu'on ne comprend pas les signes et ils réécrivent encore et encore des signes incompréhensibles pour nous ! On a beau gesticuler, écrire, faire des signes, tout le monde nous regarde amusé mais on ne parvient pas à s'accorder. Bref, au final, les prix sont encore beaucoup trop chers (200 Yuans, soit 20 €). On repart, on en a marre, il fait froid et on se demande où nous finirons. Nous repassons devant la discothèque, les surveillants nous indiquent un troisième hôtel. Ah, c'est beaucoup plus simple, on arrive tout de suite à l'essentiel. Nous visitons une chambre avec salle de bains pour 100 Yuans (10 €) seulement. On prend ! Apparemment, nous sommes dans un hôtel de passe, tout le monde nous dévisage mais c'est sympathique. Enfin, on peut poser nos sacs. Parfois, la logique chinoise nous laisse perplexe ! Nous ressortons acheter à boire au supermarché du coin puis rentrons manger des biscuits, prendre une douche et boire un thé. Demain, c'est sans regret que nous quitterons cette petite ville pétrolière.

Mardi 23 octobre 2007     HUATOGU - CHARKLIK   (8 heures 50 de bus)

De bon matin, nous prenons un taxi pour la gare routière. Nous grimpons dans un minibus et à neuf heures, c'est parti. Toujours dans le désert... Puis notre minibus bifurque soudain sur une piste. Nous roulons dans une immense mine et déposons des passagers au fur et à mesure. C'est moche, gris, poussiéreux. A 10 heures 45, nous nous arrêtons dans un village minier. Là, changement de minibus. On attend un long moment, il fait froid... Ici, nous sommes bien loin de la Chine moderne. On se croirait dans un autre pays. Enfin à midi et quart, c'est reparti.

Les paysages changent. Nous voici dans un décor de montagnes. Par endroits, il y a même de la neige. On grimpe jusqu'à 3500 mètres. Partout, il y a des camps de travailleurs. Nous roulons toujours sur une piste poussiéreuse. Après les montagnes, de nouveau le désert monotone. Maintenant, il fait bon, nous sommes redescendus à 900 mètres d'altitude. Ahhhh, on retrouve la belle route goudronnée, toute droite. A 17 heures 50, nous arrivons à la gare routière de Rioqiang. Aussitôt, nous nous renseignons sur les départs de bus pour Quiemo. Le prochain circulera à 10 heures demain matin. L'hôtel est juste à côté de la gare routière. On s'y installe, la chambre nous coûte 100 Yuans (10 €) et elle est confortable. Nous allons nous balader en ville et cherchons un restaurant. Nous nous installons dans une gargote de la rue piétonne. On nous sert un plat de légumes verts, des nouilles sautées, du riz et du thé. En dessert, on se voit offrir une bonne part de melon. Pour 15 Yuans (1,5 €) on s'est régalés et les gens sont très gentils.

Mercredi 24 octobre 2007     RUOQIANG - QUIEMO   (3 heures 50 bus)

L'ampoule de la salle de bains a éclaté, on doit prendre une douche à la bougie. Une fois prêts, nous allons à la gare routière. Pratique, c'est la porte à côté ! Nous achetons nos billets pour Quiemo, mettons les sacs dans les soutes et attendons le départ. A 10 heures, le bus démarre, quitte la ville et nous voici de nouveau dans le désert, c'est tout plat... Peu après 11 heures, nous faisons halte dans un village qui n'a rien de chinois. De petites cabanes et gargottes bordent la route. La population est différente, on approche du Kazakhstan. Durant le trajet, nous avons droit à des films de kung-fu... Puis nous longeons de grands champs de coton. A 14 heures 50, le bus nous dépose devant la gare routière.

Comme la veille, nous nous renseignons sur le prochain bus pour Hotan, puis prenons une chambre à l'hôtel voisin de la station de bus. Là encore, on paye 100 Yuans (10 €) pour une chambre confortable avec salle de bains. Nous nous préparons un café puis partons en balade. La ville n'est pas très belle, elle est composée d'une population surtout arabe et kazaque. Les gens nous regardent étonnés. Nous parcourons les champs de coton ainsi que les ruelles arborées. Vers 19 heures, nous mangeons des galettes à la viande dans un petit resto puis achetons du pain rond que nous grignotons dans la chambre.

Jeudi 25 octobre 2007     QIEMO - HOTAN   (9 heures 15 de bus)

Nous embarquons dans un petit bus puis à 10 heures 15, nous quittons la gare routière. Le désert, toujours le désert, avec parfois des dunes de sable. On traverse quelques villages avant de nous replonger dans le désert. Pourtant au loin, on devine les hautes montagnes. A 19 heures 30, nous arrivons à Hotan. Que c'est moche, gris et pollué. Ça grouille de monde. Nous prenons une chambre puis ressortons manger dans un petit resto pas cher. De retour à l'hôtel, pas d'eau chaude pour la douche. Gla gla !

Vendredi 26 octobre 2007     HOTAN

Horreur, la douche est glaciale ! Du coup, nous préparons nos sacs, prêts à partir. On voudrait essayer de changer d'hôtel afin de faire du lavage. En fait, on aimerait bien quitter la ville dès aujourd'hui mais nous devons d'abord changer de l'argent. En marchant, nous nous retrouvons dans un quartier avec de longues rues larges et propres. Là, on trouve une "Bank of China". Manque de chance, ils ne changent pas les traveller's chèques mais nous indiquent où se trouve l'office principal et arrêtent même un taxi pour nous. En effet, l'agence est assez loin. Enfin, nous changeons nos traveller's, nous voici tranquilles. Nous retournons en taxi à la gare routière et nous renseignons sur les horaires de bus pour Kargilik. C'est compliqué ! De retour à l'hôtel, surprise, il y a de l'eau chaude. Nous décidons donc de rester et payons une seconde nuit. Nous ressortons acheter du savon de lavage ainsi que des petits pains ronds pour notre déjeuner. Nous les mangeons dans la chambre, puis grande lessive. Ensuite, il nous faut trouver le courage pour aller sous la douche de nouveau froide. D'abord, prenons un café chaud ! Allez, c'est parti pour la douche. Comme prévu, c'est froiiiid ! Nous sortons ensuite nous balader. Heureusement, le soleil nous réchauffe. Au moins, on est tout propres, dans des vêtements propres. Le soir, nous allons manger. Les restos ne manquent pas mais nous retournons dans le même qu'hier ou nous testons des plats différents. C'est un régal, on est bien servi et tout le monde est sympa. Le patron nous offre une bonne soupe en plus. Le cuisinier essaie de nous parler et écrit les signes chinois sur un papier dans l'espoir que nous comprenions mieux ! Peine perdue !

Samedi 27 octobre 2007     HOTAN - KARGHILIK   (4 heures 35 de bus)

Notre linge lavé hier est sec, on peut tout ranger. Miracle, l'eau est chaude ! Nous allons ensuite acheter nos billets de bus à la gare routière, puis remontons chercher nos sacs. Le départ est prévu à 10 heures. On quitte finalement la gare routière vers 10 heures 15, mais le bus traîne en route en s'arrêtant partout et souvent pour rien. Nous traversons quelques villages dans lesquels il pleut des feuilles d'arbres jaunes. Dans cette partie de la Chine, la population est majoritairement arabe. D'ailleurs, les gens parlent peu chinois et tout est transcrit en arabe. La route est désertique, on avance plus rapidement. A 14 heures 50, le bus nous dépose en pleine rue, non loin de la gare routière de Karghilik. Bon, on y est, ça n'a pas l'air génial. Nous prenons une chambre dans un hôtel à côté de la gare routière et payons 120 Yuans (12 €) en marchandant. A peine installés, nous essayons de nous renseigner sur les bus pour Ali, au Tibet. Apparemment, ils partent d'une autre gare routière, éloignée du centre-ville. Il faudra sans doute nous y rendre en taxi mais on verra demain. En attendant, nous nous baladons dans le secteur chinois. La ville est grande et très étendue. L'âne est pour beaucoup de gens un moyen de locomotion pratique. Nous dînons dans un petit resto près de l'hôtel puis achetons une galette de blé que nous mangeons dans la chambre en buvant une bière.

Dimanche 28 octobre 2007   KARGHILIK   (YECHENG)

Comme prévu, nous prenons un taxi qui nous dépose devant la gare routière des bus pour Ali. Ça ressemble plus à un garage pour camions ! Il n'y a d'ailleurs aucun bus ! Quelqu'un nous interpelle et nous invite à entrer dans une boutique. Le prochain bus partirait mardi soir, mais nous devons rappeler demain après-midi. Nous repartons ensuite vers le centre-ville puis nous baladons dans les rues et marchés. De nouveau à l'hôtel, nous mangeons des pâtes instantanées puis ressortons nous promener...

Lundi 29 octobre 2007     KARGHILIK - ALI   (25 heures de bus)

En descendant à la réception, on nous fait comprendre que le bus pour Ali partirait dès ce soir à minuit. D'ailleurs, le " vendeur " de la boutique d'hier arrive et nous confirme le départ. Nous payons 800 Yuans (80 €) par personne. Nous allons au centre-ville faire quelques courses pour le trajet qui s'annonce difficile à cause de la durée, l'altitude, le froid, la fatigue. Mais vivement que l'on quitte cette ville où les gens sont peu aimables. Nous passons la journée à arpenter les larges avenues, tout en faisant quelques pauses à l'hôtel. Vu l'heure tardive du départ, nous avons conservé la chambre en payant des heures supplémentaires. Vers 19 heures 30, nous allons manger puis rentrons prendre une dernière douche et nous habillons chaudement. Vers 23 heures 15, on frappe à la porte, c'est l'heure de partir. Nous grimpons dans un taxi et passons prendre un autre touriste israélien avant d'aller à la gare routière. C'est un vieux bus couchettes qui arrive. On s'installe sur des matelas sales et nous recouvrons de couvertures poussiéreuses qui traînent un peu partout. En comptant les deux chauffeurs, nous ne sommes que cinq. On part à une heure du matin, le ciel est clair. Rapidement, la route monte dans les montagnes désertiques. Il fait froid...

Mardi 30 octobre 2007     KARGHILIK - ALI   (25 heures de bus)

Le soleil se lève tard. Dehors, tout est gelé, désertique, la poussière s'infiltre partout. Les hautes montagnes sont enneigées. A 11 heures 30, on fait une halte repas. Mais à cause de l'altitude (nous sommes à plus de 5000 mètres), nous n'avons pas faim. En faisant quelques pas, déjà nous avons le souffle coupé et ressentons des vertiges. On passe de nombreux cols. Le plus haut est à 5354 mètres. Les paysages sont très beaux, avec des lacs bleus turquoise, des roches, et les montagnes... Maintenant le soleil tape, il fait presque trop chaud ! On respire la poussière en permanence, c'est très désagréable et inconfortable. Vers 19 heures, nous arrivons dans un village. Contrôle des passeports et réparation d'une roue. Nous sommes redescendus à 4444 mètres. Il nous reste à affronter une dernière longue nuit de bus, sur de la mauvaise piste. Pendant ce temps, notre ami israélien est malade, on lui donne un cachet pour le mal de l'altitude. On ne repart du village que vers 21 heures. Il commence à faire froid. La route n'est pas si mauvaise, on avance vite...

A deux heures du matin, le chauffeur nous réveille, nous sommes à Ali. Déjà ?! Nous récupérons nos sacs couverts de poussière et nous installons à l'hôtel le plus proche. Nous n'avons pas la force de chercher ailleurs. On négocie la chambre à 130 Yuans (13 €). On fait un peu de lavage, puis prenons une douche. Ca essouffle ! Nous nous couchons à cinq heures.

Mercredi 31 octobre 2007     ALI   (4300 mètres)

Nous nous levons à 9 heures 30, la chambre est bien chaude, chauffée par un radiateur. On se sent mieux, tout propres. Nous déjeunons dans la chambre, puis allons porter nos vêtements à laver dans un pressing. Nous marchons ensuite jusqu'à la station de bus. Le prochain bus pour Darchen (Mont Kailash) part demain à midi. Nous nous baladons dans la ville, sans charme particulier, mais on y trouve de tout et les gens (chinois et tibétains) sont si sympathiques et souriants. Ça change de Yecheng et Hotan ! Ici, on se sent plus à l'aise. Même à 4300 mètres, il fait chaud. Mais on est vite essoufflés. Nous trouvons un petit resto où l'on mange un hamburger frites. Que c'est bon ! Nous nous baladons au marché puis rentrons nous faire un café dans la chambre. Maintenant, il est 17 heures, nous prenons un taxi qui nous emmène au PSB (bureau de police). Puisque nous avons emprunté une route fermée (interdite) aux étrangers, nous devons payer une amende de 300 Yuans (30 €) chacun, plus 50 Yuans (5 €) par personne pour le permis qui nous permet d'être en situation régulière et de nous déplacer librement jusqu'à Lhassa. Tous les lieux où nous souhaitons nous rendre sont mentionnés en chinois sur le permis. La personne qui nous délivre ces précieux laissez-passer parle bien anglais, nous en profitons pour lui demander des renseignements sur nos prochains déplacements. En fait, il vaudrait mieux commencer par nous rendre à Guge. Nous nous rendons donc à pied à la gare routière. Manque de chance, elle est fermée. Alors, retour à l'hôtel et repas de nouilles aux légumes.

Jeudi 1er novembre 2007     ALI

Nous déjeunons et rangeons nos affaires, prêts à partir. Une petite chose nous tracasse : nous risquons de manquer d'argent et apparemment, il semble difficile de faire du change ici. Nous commençons par nous rendre à la gare routière. Chouette, il y a un bus pour Zanda - Guge demain à midi. Nous pouvons donc prendre tout notre temps. On récupère notre linge tout propre au pressing. A tout hasard, nous allons à l'Agricultural Bank of China. Surprise, on peut retirer de l'argent au distributeur avec la carte bancaire. On est contents, on peut maintenant aller où on veut, quand on veut.

                 

L'après-midi, nous allons nous balader sur les hauteurs de la ville où par endroits, sont dispersés des drapeaux de prières multicolores qui volent au vent. On domine la ville qui s'étend en contrebas, entourée par les montagnes arides. Cette promenade contribue à notre acclimatation à l'altitude. Notre organisme s'adapte en fait rapidement.

Vendredi 2 novembre 2007     ALI - ZANDA   (7 heures 40 de bus)

Le réveil sonne à neuf heures mais il fait froid, on tarde un peu à se lever. A 11 heures 30, on prend un taxi pour la gare routière et achetons nos billets pour Zanda. Nous rencontrons Andy, un cycliste suisse Nous devions partir à midi mais une heure plus tard, toujours pas de bus et nous ne sommes plus que trois à attendre. Ça s'annonce mal ! Finalement, le bus arrive, on roule jusqu'à la station service pour l'essence, puis on attend... Nous ne sommes que quelques passagers dans un bus assez petit. A 14 heures 20, on part enfin. Au début, la route est goudronnée, puis c'est la piste étroite et mauvaise, qui ne tarde pas à serpenter dans les montagnes. On passe des steppes vallonnées aux montagnes arides, les couleurs sont magnifiques, nous voici transportés dans un autre monde, d'aspect lunaire. On est bien secoués, étonnant que l'on n'ait pas encore crevé ! L'altitude est toujours supérieure à 4500 mètres. Nous franchissons plusieurs cols et atteignons des altitudes de plus de 5000 mètres. La piste est de plus en plus mauvaise et très impressionnante lorsqu'elle passe à flanc de montagne. Le soleil baisse sur la haute chaîne de montagnes... La nuit tombe, il fait froid. Le bus franchi des ruisseaux gelés... On n'aurait jamais imaginé qu'un véhicule de ce type puisse circuler sur ce terrain ! On roule maintenant dans une sorte de grand canyon. Ça n'en finit pas, c'est long, il fait froid. A plusieurs reprises, nous avons quelques frayeurs lorsque le moteur cale et peine à redémarrer. Ah, enfin des lumières. Le goudron commence à l'entrée de la ville. A 22 heures. Le bus nous dépose devant un petit hôtel. Les chambres sont rudimentaires, pas d'eau courante, pas de chauffage mais on nous apporte des thermos d'eau chaude. Nous allons manger avec Andy une bonne soupe de nouilles puis rentrons nous emmitoufler dans des couvertures. Gla gla gla…

Samedi 3 novembre 2007     ZANDA

Au lever, il ne fait que 2° dans la chambre ! On se fait un café chaud et sortons au soleil. Ça réchauffe un peu. La ville est entourée d'un grand canyon, avec de hautes roches, c'est très beau. On regarde des militaires faire leurs exercices. Nous allons voir ce qui semble être la gare routière. Mais ici, les transports sont très aléatoires, on risque de ne pas trouver de bus avant plusieurs jours. Mais un peu plus tard, nous rencontrons deux touristes, un anglais et un canadiens (Julian et Bunny) qui souhaitent également aller à Darchen.

                   

Nous serions alors cinq à partager un 4X4. Chouette ! Ils ont déjà obtenu un bon tarif (2300 Yuans, soit 230 €) à partager en cinq. Ce qui nous évite de retourner à Ali. Le chauffeur pourrait également nous conduire dés aujourd'hui au monastère de Guge, située à 20 kilomètres d'ici. Bunny nous donne le numéro de téléphone du chauffeur que Betty contacte aussitôt d'un resto. Il ne parle pas anglais, la communication est bien difficile. Betty parvient à se faire comprendre en bredouillant quelques mots de chinois mais ne comprend pas les réponses !

Samedi 3 novembre 2007     ZANDA

Puis soudain, le chauffeur arrive avec sa Jeep. La ville est petite, il nous a vite trouvé. Nous partons aussitôt avec Andy pour le "Royaume de Guge". On roule dans ce grand canyon, c'est superbe ! Puis nous arrivons au pied de cet immense ancien monastère, en partie détruit par les chinois. On marche et on grimpe dur, mais comment décrire la beauté de ces roches et ce canyon qui s'étendent à l'infini. FANTASTIQUE !

                   

Nous sommes si loin de tout, si loin de la civilisation moderne, ici, le temps s'est arrêté. Il n'y a que nous et nous avons sa sensation d'avoir découvert une vallée cachée. La balade dure environ trois heures. Puis nous retrouvons notre chauffeur et repartons pour Zanda, accompagnés par de la musique Tibétaine. Dernière balade au monastère de la ville entouré de maisons tibétaines. Puis nous allons dîner avec Andy, Julian et Bunny. Il est 20 heures, le soleil vient de disparaître et il commence à faire bien froid. Nous rentrons ensuite dans notre chambre froide et allumons des bougies afin de réchauffer la pièce.

Dimanche 4 novembre 2007     ZANDA - DARCHEN   (6 heures de 4X4)

Nous nous levons à 7 heures 45, il fait encore nuit et froid. Notre chauffeur arrive vers 8 heures 20, le temps de charger le 4X4, nous partons à neuf heures. Nous quittons peu à peu le "Grand Canyon", toujours sur cette piste impressionnante et dans des paysages superbes. On fait une halte près de drapeaux de prières. En contrebas, la steppe et dans le fond, la chaîne des hautes montagnes himalayennes.

                   

La piste file ensuite sur les hauts plateaux et à travers les montagnes, toujours à plus de 4000 mètres d'altitude. Le conducteur prend de nombreux raccourcis à travers les montagnes. C'est chouette mais impressionnant ! Bientôt, les véhicules emprunteront une belle route goudronnée dont la construction a déjà commencé. Au loin, le Mont Kailash apparaît. On s'arrête quelques instants pour admirer la montagne la plus sacrée du Tibet puis poursuivons jusqu'au village de Darchen. Nous y arrivons à 15 heures.

En raison de la saison hivernale qui commence, le village est bien désert, la plupart des commerces sont fermés et il ne faut pas compter sur les transports publics. Nous décidons donc de conserver la jeep jusqu'à Lhassa et négocions une fois de plus les tarifs avec le chauffeur, ainsi qu'une autre personne par téléphone (qui parle anglais). La négociation prend du temps mais on convient de 7000 Yuans à partager entre nous cinq, soient 140 € par personne.

                   

Sinon, nous devrons retourner à Ali, ce qui impliquerait une grande perte de temps. Alors tout le monde est d'accord. Nous nous posons à l'hôtel et nous retrouvons à deux dans une chambre à 5 lits. Comme les deux nuits précédentes, pas d'eau courante ni chauffage mais une thermos d'eau chaude. Nous allons tous dîner dans le seul petit resto ouvert. L'ambiance y est chaude et sympathique, on rencontre d'autres voyageurs. Nous rentrons dans la chambre à l'aide de torche électrique. Le vent s'est levé, il fait froid, nous buvons un café chaud.

Lundi 5 novembre 2007     DARCHEN   (MONT KAILASH)

Nous allons manger une omelette puis marchons en direction du Mont Kailash. Nous sommes seuls, rencontrons des drapeaux de prières, traversons la rivière pour avoir une meilleure vue sur le Mont Kailash, c'est magnifique. Par endroits, les pèlerins ont laissé de vieux vêtements près de lieux sacrés. Nous grimpons jusqu'au monastère de Chuku. Essoufflés, nous atteignons presque les 5000 mètres.

                   

Au monastère, les moines nous offrent de l'eau bouillante pour nous désaltérer et nous réchauffer. Juste en face, le Mont Kailash domine. Puis nous rebroussons chemin, nous sommes confrontés au vent. Un endroit est parsemé de drapeaux de prières tous colorés, qui volent face au Mont sacré. Après plus de sept heures de marche, nous rentrons au resto bien chauffé et mangeons du riz, des frites et de l'omelette dans une bonne ambiance. Vite, rentrons à la chambre tant que la lumière fonctionne. Demain, le départ est prévu à sept heures.

Mardi 6 novembre 2007     DARCHEN - SANGSANG   (15 heures de 4X4)

Lever à 6 heures 20. Comme prévu, nous quittons Darchen à sept heures. Nous roulons jusqu'au lac Manasarovar et attendons le lever du jour. Enfin, le soleil se lève, illuminant le Mont Kailash et le lac. Puis nous partons, direction Lhassa. La piste est en bon état, on roule, on roule... L'altitude est toujours de 5000 mètres, les montagnes nous dominent toujours. A 12 heures 50, première halte pour manger dans un village tibétain. Environ une heure plus tard, nous reprenons la route.

                   

Nous rencontrons à présent des dunes de sable, lacs, rivières et grands troupeaux de moutons et de yak. On passe également de hauts cols. Vers 18 heures, la voiture a besoin d'une petite réparation que nous effectuons à Saga. La nuit tombe peu à peu. Lors d'un arrêt, Thierry prend le volant, la route est maintenant goudronnée. Mais soudain, elle s'arrête nette, la voiture fait un long vol plané pour se retrouver sur une piste. Ouf, plus de peur que de mal ! Vers 22 heures, on s'arrête manger à Sangsang puis le chauffeur nous conduit dans un petit hôtel. Encore une chambre sans confort mais demain, nous serons à Lhassa.

Mercredi 7 novembre 2007     SANGSANG - LHASSA   (11 heures 20 de 4X4)

A 7 heures 30, il fait encore bien froid, le sol est tout gelé. A 8 heures 40, tout le monde est prêt, nous partons. Le jour se lève, la piste se poursuit dans les montagnes, il y a de plus en plus de villages. A 11 heures, nous nous arrêtons manger à Lhatse. Nous en repartons vers 12 heures 30. La route est de nouveau goudronnée, fini la poussière ! Mais à partir de Shigatse, les contrôles de police se multiplient. A chaque check point, notre chauffeur reçoit un papier sur lequel est indiqué l'heure de passage. Ce papier sert également à mesurer la vitesse puisque le contrôle suivant ne doit pas être franchi avant un certain temps. Alors on roule lentement et on attend en s'arrêtant juste avant le point de contrôle ! C'est long, on n'en voit pas le bout. Enfin, nous arrivons à Lhassa. En ville, notre chauffeur ne sait pas conduire, ni utiliser ses feux ! Visiblement, il ne connaît pas Lhassa, on lui indique le chemin. Finalement, il nous dépose au Banak Shol hôtel, Andy, Bunny et Julian y prennent une chambre. Nous choisissons d'aller nous installer à la Bai Yun Guesthouse que nous connaissons bien. On y retrouve notre grande chambre. A peine nos sacs posés, on retrouve tout le monde au resto du Banak Shol pour un super repas. Que ça fait du bien de bien manger ! De retour à l'hôtel, un peu de lavage et une grande douche, la première depuis longtemps ! Puis il ne nous reste plus qu'à nous préparer un bon thé, et nous coucher.

Jeudi 8 novembre 2007     LHASSA

Nous déposons nos vêtements au pressing puis allons déjeuner. Nous en profitons pour regarder les annonces de véhicules allant vers Kunming ou Shangri La, en Chine. Un japonais qui lit le chinois nous montre une annonce. Il est également intéressé. On prend le numéro de téléphone et on appelle d'une boutique. Au bout du fil, un chinois qui ne parle pas anglais ! Une fois encore, Betty baragouine les quelques phrases pratiques qu'elle connaît mais ne comprend rien en retour ! Alors que nous partons, la dame de la boutique nous appelle. Au téléphone, quelqu'un parle l'anglais. On se comprend enfin. Mais finalement, le chauffeur qui est chinois ne peut nous transporter car nous n'avons pas les permis nécessaires et il prendrait trop de risques. Nous allons donc au PSB (bureau de police) mais là, on nous répond que nous devons impérativement passer par une agence. Nous voici encore coincés et contraints de trouver d'autres voyageurs pour partager un véhicule. Or, maintenant les touristes sont peu nombreux et font tous route vers le Népal. Peut-être le japonais ? Nous le retrouverons demain. Entre-temps, Julian et Bunny se sont également installés dans notre Guesthouse et adorent leur nouvelle chambre. A Lhassa, il commence à faire froid, bientôt les routes seront impraticables, il ne faudrait pas tarder à aller à Kunming. Pour dîner, nous retrouvons nos trois compagnons Andy, Julian et Bunny.

Vendredi 9 novembre 2007     LHASSA

Notre ami le japonais apparaît à la porte de notre chambre. On discute un peu, il est toujours intéressé pour faire route vers le Yunnan mais les prix sont élevés. Nous allons faire du change, récupérons nos vêtements tous propres, faisons du rangement et préparons de nouvelles annonces en anglais que nous allons coller sur les tableaux des différents hôtels.

Le soir, nous dînons avec un suédois. Il a quitté sa famille à l'âge de 17 ans (il en a maintenant plus de 40) et passe sa vie à voyager en vélo et escalader les montagnes. Il travaille également pour des magazines et relève l'altitude exacte des plus hauts sommets. Il en est déjà à sa neuvième visite du Tibet ! En sortant du resto, nous rencontrons le japonais, accompagné d'un ami. Ils ont rendez-vous avec un chinois, nous les accompagnons. Le chinois souhaite partir dès demain matin et le tarif est plus élevé que si nous passions par une agence. L'offre n'est pas intéressante.

Samedi 10 novembre 2007     LHASSA

Après le petit déjeuner constitué d'un habituel pancake, nous allons faire un tour dans le marché couvert. Nous n'avions pas réalisé qu'il était aussi grand. Puis nous poursuivons notre balade dans les rues, près du monastère du Jokhang, au milieu des nombreux pèlerins. Aujourd'hui, le ciel est nuageux, il fait particulièrement froid. Ce soir encore, nous retrouvons les japonais. Ils nous annoncent que leur plan a changé, ils envisagent maintenant de quitter le Tibet par le train. Nous ne pouvons donc plus compter sur eux pour partager un véhicule. Il est vrai que les tarifs sont chers et les permis s'annoncent long à obtenir. Nos chances de trouver d'autres voyageurs sont maintenant très faibles. Il va falloir nous résigner à prendre l'avion. Dommage.

Dimanche 11 novembre 2007     LHASSA

Nous allons nous promener. Nous passons le Potala et plus loin, prenons un chemin. De nombreux pèlerins font tournoyer leur moulin de prière. Le chemin se poursuit sur le bord d'une colline, bordée de drapeaux de prières. Les pèlerins nous saluent. Ici, nous sommes les seuls occidentaux. Puis nous repassons devant le Potala, prenons un groupe de pèlerins en photo qui sont amusés de se voir sur l'écran de l'appareil numérique. Nous allons ensuite manger des Momos (raviolis tibétains) pour nous réchauffer.

Lundi 12 novembre 2007     LHASSA

Alors que nous sommes sur le point d'aller déjeuner, quelqu'un frappa la porte : c'est Olivier ! Il arrive tout juste de Darchen. On se donne rendez-vous pour ce soir. Nous nous rendons à la gare routière des bus pour l'Est. Mais bien sûr, la vente de billets nous est refusée. On s'en doutait mais on aura essayé ! Nous allons visiter un petit temple puis allons manger dans un café chauffé. Nous marchons ensuite jusqu'aux bureaux de la compagnie aérienne et nous renseignons sur les billets d'avion pour Kunming. Le prix est de 1500 Yuans (150 €) par personne. Il y a un vol mercredi au vendredi, on décide de se laisser jusqu'à vendredi. Puis nous passons à l'hôtel Banak Shol où nous retrouvons un couple intéressé pour aller vers le Yunnan, mais ce ne serait pas avant 15 jours. Il nous donne cependant une adresse d'une agence qui pratique de bons tarifs. Nous irons demain. Ensuite, nous retrouvons Olivier pour dîner. Il est accompagné  d'un japonais rencontré à Darchen... Plus tard, un anglais frappe à la porte. Sa chambre est voisine à la nôtre. Il souhaite se rendre en Chine dans 5 jours. Voilà qui est intéressant. Mais il quitte Lhassa pour les quatre prochains jours. On verra...

Mardi 13 novembre 2007     LHASSA

Nous passons la journée à nous promener. L'agence conseillée par le couple que nous avons rencontré hier est fermée. Nous y passons plusieurs fois dans la journée mais ne trouvons personne. Nous rencontrons Bunny, il part demain avec Julian pour le Népal et nous, on ne trouve personne pour aller au Yunnan !

Mercredi 14 novembre 2007     LHASSA

Un couple de belges nous aborde. Il souhaite également aller au Yunnan par la route. L'espoir renaît pour nous et nous sommes prêts à patienter quelques jours de plus. Le soir, nous rejoignons Olivier pour le repas et lorsque nous rentrons à l'hôtel, nous trouvons un mot glissé sous la porte. Un anglais est intéressé pour le Yunnan. Il souhaite nous rencontrer dès ce soir mais vu l'heure, on essaiera de le joindre demain.

Jeudi 15 novembre 2007     LHASSA

Dès 8 heures 30, on frappe à la porte ! C'est Dan, l'anglais qui nous a laissé un message hier. Il veut vraiment aller en Chine, et convenons d'un rendez-vous à midi. Ensemble, nous allons voir une agence. Massimo, un Italien nous rejoint. Maintenant, nous serions 7 à vouloir partir ! Par chance, l'agence Tashidelek Travel Agency est ouverte. Leur tarif est le plus intéressant : 10 500 Yuans (1050 €)  pour six jours. Le tarif convient à tout le monde. Nous décidons donc de réserver et allons faire des copies de nos passeports dans un grand hôtel. Malgré les quatre personnes mobilisées, le travail est mal fait. Ce ne sont pourtant que des photocopies ! Nous recherchons ensuite les belges, allons à leur hôtel et leur laissons un mot pour les informer de nos démarches. Nous leur donnons rendez-vous demain à l'agence.

Vendredi 16 novembre 2007     LHASSA

Comme prévu, nous retrouvons Massimo ainsi que les deux belges à 14 heures, à l'agence. Finalement, les Belges ne peuvent pas venir à cause de leur visa qui expire dans peu de temps. Dommage. Massimo et nous payons tout de même un acompte. La procédure est enfin lancée, en principe nous pourrons partir samedi de la semaine prochaine.

Samedi 17 novembre 2007     LHASSA

Aujourd'hui, le ciel est bleu et dégagé, le soleil nous réchauffe, il fait moins froid que les jours précédents. Nous avons un nouveau message Internet d'une allemande également intéressée par notre prochain voyage. Rendez-vous est pris pour ce soir. Nous partons ensuite à la recherche d'un hôtel pas cher et plus chaud que le nôtre. On en visite plusieurs, c'est souvent plus cher, moins bien, et froid de toute façon. Mais nous finissons par trouver une chambre correcte. L'hôtel comporte une terrasse d'où nous avons une superbe vue sur les montagnes et le Potala. Le soir, nous retrouvons l'allemande mais il s'avère qu'elle ne pourra obtenir ses permis à temps pour partir avec nous. Tant pis, nous serons donc quatre.

Dimanche 18 novembre 2007     LHASSA

Nous quittons la Bai Yun Guesthouse et allons nous installer dans notre nouvel hôtel. Notre chambre est située au dernier étage et est chauffée par le soleil. Pas de rendez-vous aujourd'hui, la journée est calme.

Lundi 19 novembre 2007     LHASSA

Problème, la douche n'est pas chaude du tout ! Nous recherchons donc un autre hôtel. Un établissement nous plaît bien, nous négocions la chambre à 100 Yuans (10 €). Dans la rue, un tibétain nous aborde, il nous fait visiter un petit temple.

Plus tard, depuis la terrasse de l'hôtel, nous admirons le Potala éclairé.

Mardi 20 novembre 2007     LHASSA

Ce matin encore, nous bouclons nos sacs et allons nous installer au Sheng Yuan hôtel, tenu par des chinois. Personne ne parle anglais mais on y est bien reçu. La chambre est spacieuse, bien meublée, lumineuse et chauffée par les rayons du soleil. Il y fait 25° ! De plus, l'eau est chaude. Nous allons faire du change puis consultons internet. Nous avons deux nouveaux mails pour le Yunnan. Massimo nous informe que nous devons apporter nos passeports originaux demain à l'agence. Le problème est que Dan, l'Anglais n'est pas là. Eric et Anne, un autre couple souhaite venir avec nous, nous les retrouverons demain à l'agence.

Mercredi 21 novembre 2007     LHASSA

A 10 heures 30, nous retrouvons Eric, Anne et Massimo à l'agence. A cause des permis longs à obtenir, Eric et Anne ne pourront se joindre à nous. Ils sont déçus. Massimo et nous laissons nos passeports originaux au responsable de l'agence. Comme nous n'avons pas celui de Dan, le patron va essayer de trouver un passeport de substitution, appartenant à une autre personne ! Nous le laissons organiser ses magouilles. Nous marchons un long moment, malgré le soleil, il fait très frais. Sur internet, de nouveaux messages nous attendent. Maintenant, on trouve plein de monde qui souhaite partager notre expédition. Nous leur expliquons qu'à ce stade, il semble impossible de se joindre à notre groupe mais les mettons en contact les uns avec les autres. Bientôt, nous pourrons ouvrir notre propre agence ! Après une autre balade parmi les pèlerins autour du Jokhang, nous allons rencontrer Huw, un anglais qui nous avait également contacté. Nous lui expliquons les difficultés à obtenir les permis, l'informons sur les tarifs et lui communiquons les coordonnées de l'agence Tashidelek.

Une nouvelle chose nous inquiète, la neige bloquerait maintenant certaines routes, bloquant certains passages.

Jeudi 22 novembre 2007     LHASSA

A 15 heures, nous retrouvons Massimo devant l'agence Tashidelek. Celle-ci est fermée, nous avions pourtant rendez-vous avec Tenpa, le patron. Nous laissons un mot sur la porte et allons prendre un chocolat chaud. Nous téléphonons à Tenpa, tout est ok pour les permis, il nous donne rendez-vous pour demain à 14 heures.

Ensuite, nous consultons internet. Il y a un message de Dan, l'Anglais. Le mail n'est pas très clair mais laisse entendre qu'il risque de se désister à cause d'un problème de carte bancaire ! Nous nous rendons alors à son hôtel dans l'espoir de l'y rencontrer mais il n'est pas dans sa chambre. Nous lui laissons un message.

Avant d'aller manger, nous envoyons également un message sur le téléphone de Huw. Si Dan ne vient plus, Huw pourrait prendre sa place, d'autant qu'il est Britannique lui aussi.

Alors que nous dégustons un délicieux steak de Yack sur plaque chauffante, Huw arrive. Il a bien reçu le message et viendra demain à l'agence. Il sera prêt pour partir avec nous si Dan annule.

Vendredi 23 novembre 2007     LHASSA

Il fait très beau, un peu moins froid qu'hier. Le but de la journée est de trouver une mine de stylo. En fait, on finit par acheter le stylo entier. A 14 heures, nous sommes devant l'agence. Dan est là, il a l'air malade. Enfin, il fait le malade. Comme nous le pensions, il nous confirme qu'il ne viendra pas. Heureusement, Massimo ne s'est pas découragé et ne nous a jamais fait faux bon. De plus, Huw arrive, très motivé. Tenpa s'excuse pour la veille et c'est le soulagement lorsqu'il nous apprend que Huw peut prendre la place de Dan. Tenpa nous détaille alors l'itinéraire qui prendra entre 5 et 7 jours en fonction de l'état de la route. Il nous présente notre chauffeur et nous dit qu'il n'a pas trouvé de guide (pourtant obligatoire) pour nous accompagner. En cas de questions par la police, il conviendra de dire qu'il est soudainement tombé malade ! Du coup, le prix s'en trouve diminué et passe de 10500 Yuans (1050 €) à 9900 Yuans (990 €) pour nous 4, tout compris. Enfin, nous signons les différents reçus et examinons plusieurs permis délivrés par la police, l'armée, le P.S.B…  Le départ est fixé le lendemain à 9 heures. Ca y est enfin, nous sommes tous heureux de ce dénouement. Sur internet, Dan nous a fait parvenir un message d'excuse. Puisque tout s'est arrangé, on lui accorde une réponse plutôt sympathique. Du coup, le voilà qui arrive devant nous ! Il va très bien et part demain en train pour la Chine ! Nous allons dîner une dernière fois dans notre resto préféré et rentrons ranger nos affaires car demain, ON PART ENFIN !

Samedi 24 novembre 2007     Route LHASSA - BAYI   (8 heures de 4X4)

A 8 heures 30, nous quittons notre hôtel, il fait froid. Nous nous rendons on Yack Hôtel retrouver Huw, Massimo et le chauffeur. Nous grimpons dans le Land Cruiser et quittons Lhassa… Peu après, nous passons un haut col à 5100 Mètres, puis la route redescend. Les montagnes sont enneigées, nous traversons des villages… Nous sommes maintenant à un peu plus de 3000 Mètres, il y a des arbres, la rivière et au fond, les sommets blancs.

                   

Vers 14 heures, nous nous arrêtons manger dans un resto tibétain. Puis nous roulons de nouveau, sans halte jusqu'à Bayi, notre étape pour ce soir. On y arrive à 17 heures. Nous visitons un premier hôtel, pas génial et beaucoup de discussions pour rien ! Finalement nous prenons deux chambres dans un autre hôtel. Ca n'est pas le luxe mais pour 50 Yuans (5 € la chambre), ça ira. Après nous être fait un café, nous allons faire un tour en ville puis allons dîner tous les quatre…

Dimanche 25 novembre 2007     Route BAYI - RAWOK TSO   (8 heures 30 de 4X4)

Lever à 7 heures 15 et à 8 heures, nous descendons et devons tambouriner à la porte pour qu'on nous ouvre. Notre petit déjeuner se compose de deux œufs durs chacun. A 8 heures 30, nous reprenons la route, toujours goudronnée… Nous passons un col, ici la neige recouvre la route. Puis nous descendons de nouveau, on retrouve soudain les arbres et la verdure… Cette partie du Tibet est bien différente de l'Ouest. Elle ressemble plus à nos paysages de montagnes et est d'ailleurs appelée " petite Suisse ". Notre chauffeur fonce sur ces petites routes, nous occasionnant quelques frayeurs… A 13 heures 30, on s'arrête à Pomi pour le déjeuner. Une heure plus tard, nous reprenons de l'altitude. Plus on monte, plus il y a de la neige. De gros rochers menacent de se détacher de la falaise alors on ne traîne pas. Les accidents sont fréquents. Puis on fait une halte au bord du lac Rawok Tso en partie gelé. C'est superbe. Vers 17 heures, nous stoppons dans la ville de Rawok, c'est là que nous passerons la nuit, à 4000 mètres d'altitude. Nous nous installons rapidement dans une petite chambre très basique et froide. Puis nous allons nous balader dans la neige, près d'un grand Stuppa. En contrebas le lac est enneigé et tout autour, les montagnes nous dominent. Pour le retour, nous suivons les traces laissées par un troupeau de yaks. A 19 heures, nous retrouvons Massimo et Huw puis allons dîner au resto de l'hôtel. La nuit est tombée, il fait très froid, on gêêêêêle ! On rentre dans la chambre, allumons les bougies et nous emmitouflons dans un tout petit lit. Bien entendu le matelas est censé être chauffant mais il ne fonctionne pas !

Lundi 26 novembre 2007   RAWOK TSO - DZOGANG   (8 heures de 4X4)

A 8 heures, il fait moins 1 dans la chambre. A 9 heures on part, le soleil commence à illuminer les montagnes. La route est enneigée et par endroits verglacée. Nous franchissons un col, redescendons… Bientôt, la neige disparaît, nous traversons de petits villages, rencontrons de nombreux troupeaux de yaks. A 11 heures, nous nous arrêtons à Baxoi pour le déjeuner. On mange de délicieux raviolis en soupe. Nous repartons à 12 heures 30 et nous retrouvons sur une route creusée dans la roche. Puis les paysages changent, deviennent plus verts. La route qui mène en haut d'un col n'en finit pas de grimper. Nous voici de nouveau dans la neige. On fait une halte tout en haut, à 4600 Mètres. Des drapeaux de prière virevoltent. Puis une fois de plus, la route redescend vers plus de villages et de verdure. Les maisons sont en terre. Les chèvres, cochons, ânes, chevaux et yaks semblent faire bon ménage. Vers 17 heures, nous arrivons à Dzogang, à 3840 mètres d'altitude. Le chauffeur emprunte nos passeports pour les emmener à la Police. Pendant ce temps, nous nous installons tous les quatre dans une grande chambre d'hôtel. C'est bien mieux qu'hier et, bonne surprise, les matelas chauffant fonctionnent ! Après un bon café chaud, nous allons faire un tour dans la seule rue de la ville. Nous achetons des biscuits pour le petit déjeuner de demain puis repas. Nous commandons des plats différents que nous nous partageons. Dans la salle, il y a plein de tibétains rigolos mais " tieng bu dong ", on ne comprend pas ! Puis nous rentrons nous coucher, nos matelas sont bien chauds et confortables.

Mardi 27 novembre 2007     DZOGANG - DEQIN   (12 heures 30 de 4X4)

A 7 heures 15, le réveil sonne, difficile de s'extirper du lit bien chaud. D'autant qu'il n'y a que 1 degré dans la chambre ! A 8 heures, nous reprenons la route, une longue journée nous attend. On commence par grimper un premier col, sous la neige. On atteint les 5100 mètres d'altitude. Puis ça redescend… On enchaîne avec un deuxième col moins haut. A 11 heures 30, on s'arrête pour manger et on repart vers 12 heures 15. Les paysages changent sans cesse. On franchit un autre col, il y a de nouveau de la neige… On en a marre du froid ! Huw rêve de belle plage en Thailande où il se rendra ensuite, Massimo pense à la ville bouillonnante de Hong Kong dans laquelle il compte trouver un travail et nous on souhaite juste poursuivre nos aventures sous des températures plus clémentes. Nous sommes tous les quatre bien différents mais notre petit groupe bénéficie d'une bonne entente. Huw gère sa propre entreprise et bénéficie tous les ans de longues vacances, tandis que Massimo n'a plus trop de repères en Italie et baroude dans le monde, en fonction de ses finances. Nous nous trouvons entre les deux, on part, on rentre travailler… Depuis Dzogang, nous roulons sur une piste en plus ou moins bon état. Voici un nouveau col, d'autres villages… Sans nous en rendre compte, nous avons quitté le Tibet et sommes maintenant en Chine, dans la province du Yunnan. La piste devient très mauvaise mais dans quelques temps, elle sera goudronnée. Ce trajet n'en finit pas… A 19 heures, la nuit tombe, on roule toujours, sans s'arrêter, ça devient long… A 20 heures 30, on arrive enfin à Dequin (3356 mètres). Après avoir visité deux hôtels, on finit par trouver une belle chambre confortable pour seulement 80 Yuans (8 €). Il y a la salle de bain et des matelas chauffants, on retrouve le confort. Vite, nous allons dîner dans une gargotte puis rentrons.

Mercredi 28 novembre 2007     DEQIN - SHANGRI LA   (5 heures de 4X4)

Nous nous levons à 8 heures et apprécions une bonne douche. A 10 heures, c'est parti pour une dernière journée de route. Celle-ci est maintenant goudronnée et serpente dans la montagne. Encore un col supérieur à 4000 mètres, encore de la neige. ça redescend, Ça remonte vers un nouveau Col… Toujours ces interminables virages…  D'un coup, un grand lac apparaît et au fond de la vallée, une ville. On arrive à Shangri-Là. A 15 heures, le chauffeur nous dépose aux abords de la vieille ville. C'est là que nous le quittons. Nous marchons jusqu'à la Dragon Cloud Guesthouse. Pour 80 Yuans (8 €), nous nous installons dans une chambre tout en bois, avec salle de bain. Nous allons manger un bon pancake puis nous baladons dans les ruelles de la ville. Nous entrons dans un temple avec son moulin à prière géant. Il faut plusieurs personnes pour le faire tourner. On a également une belle vue sur les toits en tuile des vieilles maisons. Non loin, nous découvrons un petit temple orné de jolis Buddhas. Puis nous trouvons un supermarché où nous nous ravitaillons en biscuits. Le soir, nous retrouvons Huw et Massimo pour le dîner. Nous optons tous pour une bonne pizza. Mais déception, elles sont toutes petites ! Puisque nous sommes loin d'être rassasiés, nous partons à la recherche d'un autre resto. L'un d'eux abrite plein de monde, ça doit être bien ! Et en effet, les plats sont bien garnis, trop même ! Des cafés nous sont même offerts. Puis il est temps de dire au revoir à Huw et Massimo. Nous avons décidé de partir dés demain pour Lijiang où il devrait faire meilleur.

Jeudi 29 novembre 2007     SHANGRI LA - LIJIANG   (4 heures de bus)

Qu'il fait froid ! Vers 9 heures 30 nous quittons la Guesthouse et prenons un taxi pour la gare routière. On achète un ticket, embarquons à bord d'un minibus et à 10 heures, c'est parti. L'altitude baisse, la route est en bon état, on avance vite, dans des paysages plus verts. Les champs entourent de jolis villages aux maisons anciennes et dominés par les hauts sommets enneigés. A 14 heures, nous arrivons à la gare routière de Lijiang (2428 mètres). On prend aussitôt un taxi qui nous dépose dans la vielle ville. Nous visitons deux Guesthouses proposées par des rabatteurs, pas génial ! On marche un long moment et finalement nous arrêtons au Lijiang Hotel. La chambre est spacieuse, le prix est correct, enfin on peut poser les sacs. Puis nous nous baladons dans les multiples ruelles de la ville où coulent des ruisseaux. C'est mignon mais surtout très touristique. Ca ne fait pas naturel. La nuit, les rues sont éclairées de lampions, et animées de danses Naxi. Nous nous offrons une pizza, bien que les restos soient tous chers. Pour finir, nous rentrons faire une grande lessive !

Vendredi 30 novembre 2007     LIJIANG

Après le petit déjeuner, nous allons étendre notre linge sur le toit de l'hôtel. Nous passons la journée à arpenter les ruelles. Sur les hauteurs, nous avons une très belle vue sur la montagne et les toitures en tuiles, qui font le charme de cette région. Nous comptons partir le lendemain pour Dali.

Samedi 1er décembre 2007     LIJIANG - DALI   (3 heures 30 de bus)

Une fois nos sacs bouclés, nous nous rendons à la gare routière. A 10 heures, notre minibus démarre. Nous traversons de nombreuses petites villes entourées de rizières. On croise un nombre impressionnant de bus, on double tracteurs et camions, les gens roulent n'importe comment, bizarre qu'il n'y ait pas d'accident ! Ah si, en voici un : voiture contre moto. Quelqu'un est allongé à terre, blessé. A 13 heures 30, nous arrivons à Dali. Nous nous posons à la Korean Guesthouse dans laquelle nous négocions la chambre à 80 Yuans (8 €). Une fois installés, nous mangeons un pancake puis nous promenons dans les ruelles pavées, bordées de boutiques et restaurants. Dali est plus authentique que Lijiang. Ici les vieilles dames font leur marché en vêtements traditionnels. Par hasard, nous tombons sur Huw et Massimo avec qui nous convenons de dîner ce soir. Nous nous retrouvons donc devant de bons plats traditionnels. Nous passons une bonne soirée.

Dimanche 2 décembre 207     DALI

Il fait bon dans la chambre, dommage que la douche soit si froide ! Nous prenons le petit déjeuner au resto de la Guesthouse. La propriétaire en profite pour essayer de nous vendre une excursion à la journée. Mais 200 Yuans (20 €), c'est trop cher. Nous préférons nous débrouiller par nous même. Nous souhaitons juste nous rendre dans un village, situé à une vingtaine de kilomètres d'ici. Près des remparts de la ville, nous prenons donc un minibus en direction du village de Zhoucheng. Nous roulons dans la campagne, avec des champs en terrasse et vingt minutes plus tard, descendons à Zhoucheng. Une ruelle monte jusqu'aux champs dans lesquels travaillent quelques Chinois. Les habitants portent les vêtements traditionnels. Le village est calme, sans véhicules. Un petit marché de viande et légumes est installé sur la place centrale. Pour rentrer, nous avons du mal à trouver un transport. Et il est très difficile de nous renseigner. Nous marchons jusqu'à la route principale, en coupant à travers champs. Ensuite, nous faisons du stop. Un conducteur de minibus s'arrête et nous ramène à Dali gratuitement. Très sympa. Nous allons ensuite réserver nos billets de bus pour Kunming. Nous partirons demain matin.

Lundi 3 décembre 2007     DALI - KUNMING   (4 heures 15 de bus)

Un peu avant 9 heures, nous sommes devant l'agence de réservation des bus et quelqu'un nous guide au bout de la rue, où un minibus ne tarde pas à arriver. Nous partons à 9 heures 10, direction l'autoroute, et ça fonce… La campagne chinoise défile, ses villages, ses champs… Fini les montagnes, tout est plat mais nous sommes toujours à 2000 mètres d'altitude.

A 13 heures 55, le bus nous dépose déjà à la gare routière de Kunming. Aussitôt, nous prenons un taxi pour le " Yunnan Machinery Hotel ". Nous avons la chance d'avoir une chambre pour ce soir mais demain, il y a un congrès médical et nous devrons probablement quitter l'hôtel.

Tout d'abord, nous allons manger. Puis nous visitons quelques hôtels pour demain. Ils sont plus chers et pas mieux. Nous finissons par trouver une bonne option au Camelia Hotel. Les prix sont corrects mais il n'est pas dit que nous aurons une chambre disponible le lendemain. En revanche, l'hôtel possède une agence de voyages où nous nous renseignons sur la Birmanie, notre prochaine destination souhaitée. Nous y obtenons l'adresse du consulat.

Nous allons ensuite dîner dans un resto tout proche. On y rencontre le couple belge de Lhassa. Ils sont venus ici en avion et partent bientôt pour le Vietnam.

Mardi 4 décembre 2007     KUNMING

Nous nous levons à 8 heures, bouclons nos sacs et profitons du petit déjeuner inclus dans le prix de l'hôtel. A la réception, on nous confirme que nous devons libérer la chambre alors nous nous mettons de nouveau à la recherche d'un hôtel. Beaucoup sont complets ou ne veulent pas d'étrangers. Finalement, nous obtenons une chambre à 120 Yuans (12 €) au Camelia Hotel. Le petit déjeuner est également compris dans le tarif.

Une fois installés, nous nous rendons à l'ambassade de Birmanie. Une affiche annonce qu'elle est fermée aujourd'hui. Nous allons faire du change puis nous baladons au centre commercial. Dehors, il fait gris et froid. Pour le repas, nous dégustons des nouilles aux légumes, poulet aux cacahuètes et riz. Miam !

Mercredi 5 décembre 2007     KUNMING

Nous profitons d'un super petit déjeuner, servi sous forme de buffet. Nous nous régalons de délicieuses pâtisseries. Puis nous allons à l'ambassade de Birmanie et effectuons nos demandes de visas. Nous devons remplir trois formulaires et fournir trois photos d'identité. Apparemment, nous pourrons franchir la frontière par voie terrestre, à condition de réserver le passage auprès d'une agence spécialisée. En effet, il est nécessaire de faire partie d'un groupe. Nous pourrons récupérer nos passeports vendredi matin. Nous flânons dans un quartier animé et dans un parc. Un lac est recouvert de centaines de mouettes. Des gens dansent ou font du Tai-chi. Ce quartier est également agrémenté de nombreux restaurants. De retour à l'hôtel, nous nous renseignons sur les voyages vers la Birmanie. Le prix par voie terrestre est aussi cher que l'avion. Il faut compter 1450 Yuans (145 €) par personne. Nous irons donc par la route ! D'autant que celle-ci est parfois fermée et que la plupart des touristes choisissent l'avion. Nous sommes contents que notre itinéraire se précise.

Jeudi 6 décembre 2007     KUNMING

Au déjeuner, nous discutons longuement avec Claude, une française retraitée qui voyage beaucoup. Plus tard, nous allons à la Poste et expédions quelques articles en France. Ce sera toujours ça en moins à porter. Nous passons également du temps sur internet…

Vendredi 7 décembre 2007     KUNMING

Après un quart d'heure de marche vers l'ambassade de Birmanie, nous nous apercevons que nous avons oublié les reçus des visas. Aller, on retourne à l'hôtel ! Une fois à l'ambassade, nous récupérons passeports et visas, chouette ! Deuxième étape, la banque. Il nous faut suffisamment de Dollars nous permettant d'être autonome pour la durée de notre séjour, car en Birmanie, il sera quasi impossible de faire du change. Troisième étape : nous rentrons à l'hôtel où se trouve l'agence dans laquelle nous réservons notre passage pour la frontière. Puis enfin, nous réservons nos billets de bus pour demain soir, vers la ville frontière de Ruili.

Samedi 8 décembre 2007     KUNMING - RUILI   (8 heures de bus couchettes)

Après le petit déjeuner, nous bouclons nos sacs, prêts à partir. Notre " sleeping bus " part ce soir à 18 heures 20. Nous allons ensuite nous promener le long des larges avenues, nous passons dans une petite rue peuplée de marchands, puis entrons dans un luxueux centre commercial paré des boutiques les plus chic. Vers 13 heures 30, nous libérons la chambre, laissons les sacs à la réception puis allons manger, et faire internet. Le temps passe ainsi rapidement. Nous récupérons ensuite nos sacs et prenons un taxi pour la gare routière où un grand bus nous attend. Nous nous installons sur nos couchettes, et à 18 heures 35, nous quittons la station de bus… A 20 heures 30, arrêt repas, on nous remet un ticket pour manger gratuitement. On prend un plateau garni de riz et divers légumes. On ne repart que vers 21 heures 40, après avoir attendu le chauffeur  un long moment, au froid, devant le bus !

Dimanche 9 décembre 2007     Arrivée RUILI

A 7 heures 15, réveil ! nous sommes déjà à Ruili. La ville est encore endormie, le jour commence tout juste à se lever, on doit se mettre à la recherche d'un hôtel. Nous n'avons pas de plan, alors on ne sait où aller. On erre dans les rues complètement vides… Nous entrons dans plusieurs hôtels mais la plupart ne prennent pas d'étrangers. Nous finissons par nous installer au Ruili Qiao Rui Hotel. Nous nous préparons un petit déjeuner, lavons du linge et prenons une douche. Puis, bien que fatigués par la nuit de bus, nous allons faire le tour de la ville. Il n'y a rien de particulier mais il fait bon. Pour la première fois depuis deux mois, nous sommes à une altitude inférieure à 1000 mètres. Dans l'après-midi, nous téléphonons à la personne qui doit nous permettre de passer la frontière. Elle passera nous prendre demain matin à 9 heures. Après avoir mangé dans un resto thaïlandais, une bonne nuit nous attend, dans un lit stable.

Lundi 10 décembre 2007     RUILI - Frontière avec la BIRMANIE

Nous libérons la chambre et attendons notre guide à la réception. Il arrive à 9 heures 30. Ensemble, nous grimpons dans un taxi qui nous emmène à la frontière toute proche. On passe la douane chinoise, d'un coup, notre aventure en Chine se termine !