Lundi 27 décembre 2004     KOH CHANG - KRONG KOH KONG

De l'autre côté de la barrière, les Cambodgiens nous souhaitent la bienvenue. Les formalités sont rapides, les douaniers sympas, contents de dire bonjour et au revoir en français. Puis un autre minibus nous emmène à quelques kilomètres du poste frontière, sur l'île de Krong Koh Kong. Nous nous retrouvons dans une petite guesthouse. Nous n'avons pas de salle de bain privé mais le prix de la chambre est inclu dans le montant du trajet jusqu'à Sihanoukville.

Le conducteur du minibus nous conduit jusqu'à un petit bureau de change et en échange de travellers chèques, nous obtenons des Riels. Nous voici avec de grosses liasses de billets ! Nous nous baladons dans la petite ville, les gens nous regardent, sourient : « hello, hello… ». Le soir, détente en étudiant notre guide de voyage. Il y a tant de choses au Cambodge, par où commencer ?

Mardi 28 décembre 2004     KRONG KOH KONG - SIHANOUKVILLE

Hier, les employés de l'hôtel nous recommandaient de nous rendre à Sihanoukville en bus plutôt qu'en bateau comme il était initialement prévu. Mais nous préférons tout de même le bateau. Et voici que ce matin, ces mêmes employés font tout pour que nous rations ce fameux bateau (le bus étant moins cher et moins rapide). Il faut rouspéter et batailler pour qu'ils fassent leur travail ! Ils finissent par nous conduire à l'embarcadère en moto taxis. A 8 heures 15, nous quittons le quai et fonçons le long de la côte. A mi-parcours, nous faisons une halte sur une petite île, puis c'est reparti. Vers midi, nous accostons au port de Sihanoukville.

On passe à la police pour quelques formalités et embarquons de nouveau sur des motos taxis. Nous visitons un premier hôtel est finissons par poser nos sacs au G.S.T. Guesthouse. Pour huit dollars seulement, nous avons une grande chambre très propre avec salle de bains et télévision câblée. Nous mangeons un bon sandwich avec du pain, du vrai pain comme en France ! Puis balade. Le long de la plage est parsemé de restos. Il fait chaud. Le quartier est calme, seules les motos sillonnent les rues. Mais à la nuit tombée, les rues sont dépourvues d'éclairage, les bars et restaurants manquent de clients. Nous dînons au restaurant de l'hôtel et, avec une bonne bière, nous trinquons à nos six mois de voyage dont c'est l'anniversaire aujourd'hui. À la télévision, nous découvrons les images du raz-de-marée qui vient de dévaster plusieurs pays, dont le sud de la Thaïlande. Koh Chang étant « protégée », nous n’avons rien subi. Nous l’avons échappé belle.

Mercredi 29 décembre 2004     SIHANOUKVILLE

Cette journée s'annonce encore très chaude. En ville, pas de bus et très peu de voitures. Les transports locaux sont les petites motos bien pratiques. Nous faisons quelques courses, le savon de lavage est difficile à trouver. On finit par en dénicher un dans un petit marché. De nombreuses Guesthouses récentes bordent le long de la rue principale mais on ne voit pas beaucoup de touristes.

Après une pause à l'hôtel, consultation Internet. Nous avons reçu de nombreux messages de gens inquiets suite au raz-de-marée. A la télévision, les images sont impressionnantes, ils parlent de 50 000 morts, sans compter tous les disparus.

Nous venons de réserver nos billets de bus pour Phnom Penh. Nous partirons demain matin. Nous payons la chambre (huit dollars la nuit) et le bus (trois dollars) en même temps. Ici, la monnaie locale est le Riel (1 dollar = 4000 Riels) mais également le dollar. On doit donc avoir les deux monnaies.

Jeudi 30 décembre 2004     SIHANOUKVILLE - PHNOM PENH   (4 heures de bus)

Nous nous levons à cinq heures 45. Le grand pont à l'arrière de moto taxis pour nous rendre à la station de bus. Il est agréable de prendre le frais ainsi, cheveux au vent. A la station de bus, un « papy » nous adresse un grand sourire. Quelle belle image de ce monsieur qui nous sourit si gentiment. Le bus part à 7 heures 15.

Nous nous retrouvons rapidement dans la campagne et traversons des villages dont les maisons en bois sont sur pilotis. A 12 heures 15, le bus nous dépose déjà à la gare routière de Phnom Penh. Voilà, nous sommes à la capitale. Nous acceptons de visiter un hôtel pas trop cher, à seulement quelques pas de là. Dans le hall, on nous donne un tarif plus cher que le prix initialement annoncé alors on s'apprête à repartir mais le patron finit par baisser les tarifs. Pour 10 $, c'est le grand confort : climatisation, eau chaude, télévision frigo et petit déjeuner inclus.

Plus tard, en en nous baladant, nous trouvons un hôtel moins cher alors nous nous réservons pour demain. L'hôtel où nous nous trouvons est très chic mais nous nous passerons du grand confort. Puis nous poursuivons la ballade et découvrons de belles résidences coloniales. Malgré les années de guerre, le style Français de l'époque conserve une part importante dans la culture cambodgienne. D'ailleurs, les personnes plus âgées parlent bien le Français. Pourtant, c'est l'anglais qui est le plus étudié. Nous longeons à présent la rivière... La chaleur est étouffante. Nous rentrons prendre un thé dans la chambre…

Vendredi 31 décembre 2004     PHNOM PENH

Dernier jour de l'année. Nous bouclons les sacs et allons prendre notre petit déjeuner gratuit. Puis, sac devant  - sac derrière, nous allons à pied à l'hôtel « Le Narin » que nous avons visité hier. La nuit ne coûte que six dollars. Dehors, quelle chaleur ! Nous allons faire un tour au supermarché, y manger un hamburger pas bon, puis balade au marché couvert. On trouve de tout : épices, poissons séchés, vêtements... Nous nous rendons aussi dans la soi-disant meilleure librairie de la ville. Comme partout ailleurs, la plupart des livres sont des copies ! Pour le réveillon, rien n'est prévu nulle part. Alors on s'achète une mini bouteille de whisky et du coca. On en prend un peu en apéritif, tout en regardant les infos.

Notre repas de réveillon se fait au resto de l'hôtel avec pizza aux pommes de terre et une bière ! Le seul bar des environs est fermé, alors nous rentrons dans la chambre faire de la lessive. Il est 23 heures 24, nous allons bientôt nous préparer un whisky coca mais d'abord, Betty a un dernier T-shirt à laver... Nous préparons notre whisky coca... MINUIT ! BONNE ANNEE ! Dehors, par un bruit et à la télé, pas grand-chose non plus. Nous recevons un SMS de l’opérateur téléphonique qui invite les personnes se trouvant dans les zones du raz de marée à ce faire connaître. Première douche de l'année.

Samedi 1er janvier 2005     PHNOM PENH

En ce premier jour de l'année, réveil avec les images du raz-de-marée et des morts toujours plus nombreux. Nous prenons le temps de nous préparer et allons déjeuner. Nous marchons ensuite jusqu'au musée S 21 (Tuol Slong) qui fut le plus grand centre de détention et de torture du pays (1975 - 1978). C'est impressionnant. Et dire que des milliers de gens sont morts torturés ! Puis, balade au marché russe. Nous rentrons en moto taxis, cheveux au vent. Consultation Internet (Nous avons encore reçu des messages de gens inquiets suite au tsunami). Après le repas, dessert composé de biscuits à la vitamine D et "vache qui rit".

Dimanche 2 janvier 2005     PHNOM PENH

Ce matin, grasse matinée. Nous longeons la rue principale pour aller manger un hamburger au fast-food. Dehors, il fait vraiment très chaud. Nous n'avons pas le courage de marcher dans les rues. Nous trouvons un centre commercial et nous y baladons un moment. De retour à l'hôtel, on regarde un peu la télévision sous le ventilateur. Nous nous couchons de bonne heure. On n'a rien fait mais on est crevés !

Lundi 3 janvier 2005     PHNOM PENH

Lever à 7 heures. Nous apprenons que nous devons quitter l'hôtel demain à cause de l'arrivée d'un groupe. Il va falloir chercher autre chose. Mais d'abord, nous enfourchons une moto taxis jusqu'à l'ambassade du Laos. Mais voilà que exceptionnellement, elle est fermée aujourd'hui ! Du coup, nous repartons immédiatement. Nous trouvons rapidement un hébergement de remplacement. La grande Capitole guesthouse est la plus ancienne de la ville. Pour huit dollars, on a une belle chambre claire, avec climatisation, télévision et eau chaude. Nous allons vite chercher nos sacs et déménageons. Ensuite, petit déjeuner. Nous partons en balade vers la rivière. Puis Internet. C'est la première fois que nous pouvons regarder quelques-unes de nos photos. Elles ne sont pas mal ! Celles de Mongolie nous donnent encore la nostalgie de ce pays exceptionnel. Nous allons manger des nouilles aux crevettes dans un petit resto avant de rentrer.

Mardi 4 janvier 2005     PHNOM PENH

Comme hier, lever à sept heures. Une heure plus tard, nous prenons une moto taxis en direction de l'ambassade du Laos. Mais le chauffeur nous dépose devant une boutique qui s'occupe des visas ! Nous descendons et reprenons une autre moto. Il est 8 heures 15, nous sommes les premiers à nous présenter à l'ambassade. On remplit deux formulaires chacun, payons 35 $ et en échange, nous recevons un papier pour récupérer les passeports demain à 16 heures. Au marché, nous achetons des tournevis et pendant que Betty regarde un film à la télé, Thierry démonte l'appareil photo qui ne fonctionne plus depuis le Népal. Mais la tentative de réparation est un échec. Alors nous faisons quelques boutiques de photos. Nous finissons par laisser l'appareil dans l'une d'elles. Contre 20 $, il devrait être réparé demain. Il est 15 heures 30, une panne de courant empêche la clim de fonctionner alors dans la chambre, c'est la canicule.

Mercredi 5 janvier 2005     PHNOM PENH

En début d'après-midi, nous allons récupérer l'appareil photo. Il fonctionne de nouveau ! Plus tard, nous prenons une moto taxis et nous rendons à l'ambassade du Laos. Nous récupérons nos passeports parés de jolis visas. Nous repartons avec la même moto taxis. Nous réservons ensuite nos billets de bus pour Battambang. Départ demain à sept heures. Il faudra compter 6 heures de route.

Jeudi 6 janvier 2005     PHNOM PENH - BATTAMBANG   (4 heures 45 de bus)

Le réveil sonne à 5 heures 30. A six heures 45, nous descendons rendre les clés et attendre le bus. A 7 heures 15, départ. Bien vite, nous roulons dans la campagne, les maisons en bois sur pilotis défilent... A midi, nous arrivons à Battambang. Immédiatement, nous sommes encerclés par les nombreux rabatteurs. Nous nous rendons à pied dans un premier hôtel qui ne nous convient pas et finissons par nous poser au Royal Hôtel. On va manger et nous désaltérer sur la terrasse du toit du restaurant de l'hôtel. Puis balade près de la rivière. Battambang est la deuxième ville du pays mais est agréablement calme. Le soir, consultation Internet, repas, lessive et douche.

Vendredi 7 janvier 2005     BATTAMBANG

Après une grasse matinée, nous réservons nos billets de bateaux pour Siem Reap. Nous partirons demain matin. La chaleur ne nous encourage pas à sortir.

Samedi 8 janvier 2005     BATTAMBANG - SIEM REAP   (8 heures 30 de bateau)

Nous nous levons à 5 heures 30. Le minibus de l'hôtel nous emmène à l'embarcadère. A 7 heures 25, nous partons à bord d'un bateau à moteur. Avec nous, d'autres touristes. Le fleuve est étroit, c'est la saison sèche et le niveau d'eau est au plus bas. De temps en temps, le bateau touche le fond de l'eau. Le trajet est pittoresque. Depuis leurs cabanes flottantes, les gens nous font signe en souriant. Les pêcheurs lancent leurs filets.

                   

Le parcours devait durer trois heures et pourtant, il est déjà presque midi et nous naviguons toujours. Notre embarcation accoste près d'une boutique posée sur un village flottant. On achète un biscuit et repartons... A partir de cet endroit, le fleuve s'élargit. On passe d'autres villages. Les habitants se déplacent à bord de frêles embarcations. Partout, de petites maisons flottent. Nous atteignons un grand lac, les rives sont éloignées, on ne voit plus que de l'eau. A présent, on a hâte d'arriver...

Samedi 8 janvier 2005     BATTAMBANG - SIEM REAP   (8 heures 30 de bateau)

Enfin, à 16 heures 55, nous débarquons à Siem Reap. Nous nous attendions à être interceptés par une multitude de rabatteurs et pouvoir ainsi choisir un hôtel. Mais pour une fois, personne ! Du coup, on ne sait pas trop où aller. On prend des motos taxis et nous retrouvons dans ce qui semble être le quartier le plus animé. De nombreux hôtels et restaurants y sont regroupés. La première Guesthouse que nous visitons est déjà complète. Nous nous installons dans la Guesthouse voisine mais dans la chambre, rien ne fonctionne malgré les tentatives de réparation des employés. On finit par repartir, après avoir attendu plus d'une demi-heure ! La Royal Guesthouse juste à côté nous convient tout à fait, on se pose enfin ! Il est 18 heures. Le temps de nous installer, la nuit est tombée, on fait un tour avant de rentrer dans un des nombreux restaurants qui bordent la rue principale. A 23 heures, il fait près de 30° malgré le ventilateur. Au lit ! Thierry dort déjà !

Dimanche 9 janvier 2005     SIEM REAP

Grasse matinée, que ça fait du bien de bien dormir. Tout en cherchant un endroit pour prendre le petit déjeuner, on fait le tour de la ville. C'est plutôt chouette et calme, très peu de circulation, mais il fait très chaud. On s'installe à une terrasse. Nous visitons ensuite le marché puis allons à la pêche aux renseignements afin de visiter au mieux et au moins cher les temples d'Angkor. Le plus économique est de louer des vélos. Donc, nous en réservons deux pour le lendemain matin.

Lundi 10 janvier 2005     SIEM REAP   (Les temples d’Angkor)

Réveil avant cinq heures. Après le petit déjeuner, nous partons à coups de pédale, direction les les temples d’Angkor. Nous achetons des tickets valables trois jours (40 $ par personne). Nous pédalons durant 6 kilomètres et nous retrouvons à l'entrée de l’Angkor Wat, le site principal. Nous passons un long moment à vadrouiller à l'intérieur, c'est splendide. Nous passons la journée entière à explorer plein de temples et pédaler...

                   

Dans certains temples, c'est la nature qui a repris le dessus. Les immenses racines des arbres poussent partout dans les vestiges et entretiennent l'aspect mystérieux du site. C'est beau et impressionnant, mais on ne peut qu'essayer d'imaginer l'intense vie qui devait se dérouler lors des périodes Angkoriennes. Au coucher du soleil, nous nous trouvons de nouveau devant l’Angkor Wat. Puis nous reprenons la route, encore 6 kilomètres à pédaler... A 18 heures, la nuit tombe, on rentre à l'hôtel et conservons des vélos pour demain. Ouf, détente sous le ventilateur.

Mardi 11 janvier 2005     SIEM REAP   (Les temples d’Angkor)

Comme hier, lever très tôt et petit déjeuner dans un café pas bon (on n'y retournera pas). Puis nous pédalons vers les temples des Roluos Group, situés à 13 kilomètres de Siem Reap. La route est toute droite. Une heure plus tard, on arrive. Nous visitons un premier temple. Il est petit, s'est vite vu. Puis, quelques centaines de mètres plus loin, se trouve le « Bakong ». Voici un beau site, très agréable et il n'y a personne. Nous roulons un peu dans la campagne en empruntant un chemin sablonneux qui passe à travers champs. Puis il fait déjà chaud, nous regagnons Siem Reap. A 11 heures 30, nous sommes de nouveau à l'hôtel et allons manger un sandwich. Ça fait du bien de se détendre un peu. Mais nous nous apercevons qu'hier, nous avons loupé un site important. Alors, nous enfourchons à nouveau les vélos ! 6 kilomètres plus loin, nous revoici devant Angkor Wat. Nous poursuivons sur 1 kilomètre et nous retrouvons au pied d'une colline. Là encore, personne. Nous grimpons, c'est assez raide, on transpire. SOIF ! Phnom  Bakeng se dresse devant nous, sur un plateau. Il faut encore grimper quelques hautes et raides marches pour atteindre le sommet. La vue est splendide. Nous sommes entourés par la forêt. Au loin, parmi tous ses arbres, Angkor Wat se distingue clairement, imposant. Au retour, dernière halte à Angkor Wat, afin de nous imprégner une dernière fois de ce lieu magique. A 17 heures, nous rentrons à Siem Reap. Nous rendons les vélos, puis consultation Internet. Maintenant, c'est l'heure d'aller manger. Un fish and chips nous tente bien !

Mercredi 12 janvier 2005     SIEM REAP   (Les temples d’Angkor)

Lever à 5 heures 10 et douche pour nous réveiller. A 7 heures 30, nous nous installons à l'arrière d'un Tuk Tuk et partons pour les temples les plus éloignés. Il fait frais, on roule à travers la campagne, en passant par les villages. Il nous faut une heure pour atteindre le site de Beantrey Srei. La visite est assez rapide. Nous nous rendons ensuite auprès d'autres ruines, un temple superbe, comme tant d'autres. A 11 heures 30, nous sommes de nouveau à l'hôtel et allons manger un sandwich. À présent, il fait très chaud. Pour éviter de nous assoupir, nous terminons par un café bien fort. Ensuite, consultation Internet, on en profite pour graver nos photos sur CD.

Jeudi 13 janvier 2005     SIEM REAP

Grasse matinée, on avait bien besoin de dormir. Après le petit déjeuner, balade au marché. Qu'il fait chaud ! On ne trouve pas de savon de lavage ! L’activité principale de la journée est d’aller acheter nos billets de bus pour notre prochaine destination : Kompong Cham.

Vendredi 14 janvier 2005     SIEM REAP -  KOMPONG CHAM   (4 heures 30 de bus)

Le réveil sonne à 5 heures 30, difficile de se lever. Un peu avant sept heures, nous nous rendons au guichet des bus G.S.T. De là, un minibus nous emmène à la gare routière où tous les bus sont alignés. On nous indique d'aller au numéro 21. A 8 heures 30, départ. Deux heures plus tard, nous faisons une halte de 30 minutes à Kompong Thom. Puis nous roulons de nouveaux... À la vidéo, on a droit à des films de karaté. Vers midi, brève halte à Skuon. Par la vitre du bus, une vendeuse nous présente un plateau où sont empilées des araignées ! Quelle horreur ! De plus, elles sont énormes et toutes velues. A 13 heures, le bus nous dépose à Kompong Cham. Nous avons droit au traditionnel comité d'accueil des motos taxis. A peine débarqués, ils nous proposent déjà des excursions. Nous marchons jusqu'au Mekong Hôtel tout proche. Et bientôt, nous voici dans une grande chambre avec télévision et ventilateur pour cinq dollars. Parfait ! Nous descendons remplir le registre et parcourons un peu la ville à la recherche d'un restaurant. La chaleur est assommante, on est à plat. On s'installe dans un petit resto tenu par un Américain. Nous restons à un moment, à moitié assoupis. Puis balade le long du fleuve Mékong. On emprunte un pont de bambous afin de relier une petite île. Ce pont est reconstruit chaque année à la saison sèche et est détruite en saison des pluies, par la montée des eaux du fleuve. Le soleil se couche sur quelques cabanes flottantes tandis que les embarcations de pêcheurs naviguent aux alentours. Les gens, toujours souriant, nous saluent. Nous pénétrons ensuite dans l'enceinte d'un temple original entouré d'un cimetière et de statues toutes différentes : des bouddhas, des animaux, des gens... Rigolo ! Puis nous prenons une bière sur le bord du fleuve et allons nous régaler d'un bon fish and chips au resto américain.

Samedi 15 janvier 2005     KOMPONG CHAM

Ce matin, le temps est couvert. Nous prenons le petit déjeuner à l'hôtel puis nous réservons nos billets de bateaux pour Kratie. Nous nous promenons dans le marché, on recherche toujours désespérément du savon de lavage. Pas trouvé. Puis nous marchons jusqu'au Wat Nokor, situé à plus de 2 kilomètres du centre-ville. Le soleil est revenu, il fait très chaud. Voici un joli temple, fait de neuf et d'anciens, mélange original. On discute avec un moine… Pour rentrer à l'hôtel, nous embarquons sur une moto taxis. Nous allons ensuite voir un autre temple près de la rive du Mékong. Il ne nous reste ensuite plus qu'à nous détendre sur le bord du fleuve en buvant une bière bien fraîche.

Dimanche 16 janvier 2005     KOMPONG CHAM - KRATIE   (3 heures 10 de bateau)

Lever à 5 heures 30. La douche fraîche nous réveille. Pas le temps de déjeuner, nous nous rendons à l'embarcadère à pied. Le bateau part à sept heures 35, pile à l’heure. C'est une pirogue à moteur très rapide, les paysages défilent le long du Mékong. Le fleuve est large. On fait de courtes haltes dans quelques villages. Le temps passe vite… A Kratie, nous sommes assaillis par les rabatteurs. Nous en suivons un qui nous présente un beau prospectus d'un hôtel tout neuf. En effet, nous voici devant un bâtiment assez chic. On choisit une chambre en étage, avec vue sur le fleuve pour trois dollars seulement. Pas d'eau chaude ni télévision mais c’est propre et clair. A 11 heures 30, nous sommes déjà installés et allons manger. La ville est toute petite, on trouve vite le marché. Décidément, là non plus, pas moyen de trouver un savon de lavage ! Demain, nous souhaitons partir pour Sen Monorom et prenons des renseignements un peu partout. Sen Monorom est situé dans la jungle et ne peut être atteinte qu’en pick-up. On obtient plusieurs tarifs différents, le gars de l'hôtel nous indique le moins cher (cinq dollars), départ à sept heures le matin. Le soir, consultation Internet avant de regarder le coucher du soleil. Puis détente en buvant une bière sur la rive du Mékong, c’est un si grand plaisir…

Lundi 17 janvier 2005     KRATIE - SEN MONOROM   (6 heures de pick-up)

Ce matin encore, nous nous levons très tôt. A six heures 45, nous rendons les clés de la chambre et partons attendre le pick-up. A 7 heures 15, nous grimpons à l'arrière avec deux autres touristes. Puis nous passons à un autre hôtel chercher deux autres personnes. Peu après, nous nous retrouvons à la gare routière et grimpons dans un autre pick-up. C'est parti... Il est huit heures lorsque nous quittons la ville. La route est goudronnée, on roule vite, l'air est froid mais on n'est pas entassés. A 9 heures 30, on s'arrête sur le bord de la route. Il faut encore changer de pick-up ! Un peu plus loin, arrêt dans la petite ville de Snuol. Nous n'en repartons qu'à 12 heures 25. Maintenant, nous roulons sur une belle piste de terre rouge. Ça fonce, on se retrouve rapidement couverts de poussière. Nous traversons de rares villages composés de quelques maisons en bois surélevées... Tout autour, c'est la forêt. A 14 heures, le pick-up nous dépose devant l'élégante Holiday Guesthouse, à Sen Monorom. On s'installe dans une chambre qui coûte cinq dollars.

Lundi 17 janvier 2005     KRATIE - SEN MONOROM   (6 heures de pick-up)

Qu’on est sales, tous rouges de poussière ! Ici aussi, la ville est toute petite, on repère vite la gare routière et nous renseignons des possibilités de véhicules pour nous rendre plus au nord, à Ban Lung. Pas simple ! La piste qui traverse la jungle est en très mauvais état et les véhicules peu nombreux. Une partie du trajet serait faisable en pick-up et l'autre moitié en moto uniquement ! Bon, on verra plus tard. Autour de nous, c'est l'attroupement, ça nous rappelle la Mongolie. Mais ici, on trouve facilement quelqu'un qui parle anglais, alors c'est plus simple. Nous passons par le petit marché, achetons de la lessive et rentrons tout laver, y compris nous. Ici, l'altitude est un peu plus élevée, l'eau et fraîche. Pour demain, nous prévoyons une balade à dos d'éléphant. Nous dînons dans le restaurant d'une Guesthouse voisine, on y rencontre plein de touristes aventuriers. Il est presque 21 heures, il ne fait pas chaud, nous rentrons laver nos chapeaux !

Mardi 18 janvier 2005     SEN MONOROM

A 6 heures 30, la douche est très froide. Une moto taxis nous emmène sur les pistes rouges jusqu'à un village. Là, on fait connaissance avec notre éléphant qui a déjà 90 ans ! Nous le surnommons «Trompette ». Il faut d'abord monter difficilement sur une maison en construction pour ensuite accéder à la rustique nacelle en bois. Durant 1 heures 30, Trompette nous trimbale à travers la dense forêt. Lorsqu'on est perchés là-haut, Les descentes bien raides sont les plus impressionnantes ! Nous avons une vue superbe sur les paysages vallonnés de cette province du Mondolkiri. Nous nous arrêtons près de chutes d'eau dans la forêt. Le plus délicat est de monter ou descendre de l'animal. On monte sur la tête, puis le cou... Nous mangeons au bord de la rivière, devant un feu tandis que Trompette prend son bain. Puis nous repartons, nous avançons de nouveau dans le calme de la forêt, au rythme de l'éléphant. En fin de journée, nous sommes de retour au village, une moto taxis nous ramène en fonçant sur la piste poussiéreuse. Le soleil se couche, les couleurs sont magnifiques. A l'hôtel, nouvelle lessive. Il faut de nouveau tout laver. Nous discutons avec Kyle, qui souhaite faire la route avec nous jusqu'à Ban Lung.

Mercredi 19 janvier 2005     SEN MONOROM

Nous sommes réveillés à huit heures par la musique plutôt désagréable d'une fête de mariage. Nous allons prendre un petit déjeuner dans une Guesthouse. Là, on rencontre un Français intéressé pour partir à Koh Nekh demain. Plus qu'à trouver le véhicule. Nous allons faire un tour au marché et passons par la gare routière mais il n'y a personne. A partir de Koh Nekh qui se trouve à mi-chemin entre Sen Monorom et Ban Lung, il nous faudra probablement prendre une moto. Ce dernier moyen de transport est des plus aléatoires, nous ne savons toujours pas si le trajet dans sa totalité est réalisable, il nous faudra peut-être rebrousser chemin une fois à Koh Nekh. Mais nous sommes attirés par l’Aventure, alors…

Jeudi 20 janvier 2005     SEN MONOROM - KOH NEKH   (8 heures de Jeep)

Nous nous levons à 5 heures 30, pas d'électricité, on doit prendre la douche à la bougie. A six heures, nous quittons l'hôtel et nous rendons à la gare routière. Le pick-up blanc que nous avions vu hier n'est pas là. À la place, on nous oriente vers une Jeep verte. C'est la plus vieille, la plus cabossée de tous les véhicules stationnés ! Ça promet ! La route s'annonce longue ! Kyle, le Franco-Britannique nous rejoint. Nous déposons les sacs à l'arrière de la Jeep et allons prendre un café en attendant le départ. Apparemment, on a tout le temps. Vers 9 heures 20, nous finissons par partir mais on s'arrête un long moment à la sortie de la ville, devant une maison. On ne part réellement qu'à 10 heures. Une autre Jeep tout aussi cassée et rafistolée que la nôtre nous accompagne.

Jeudi 20 janvier 2005     SEN MONOROM - KOH NEKH   (8 heures de Jeep)

La première partie de la piste est correcte. Ah, l'autre Jeep a déjà un problème, nous nous arrêtons longtemps pour les réparations. En attendant, nous discutons (enfin, nous essayons) avec des villageois. Ils ne pas parlent pas anglais et, nous essayons d'apprendre quelques mots de Khmer. A côté, un perroquet rigole dans sa cage. Puis nous repartons, la piste est maintenant très mauvaise, on est ballottés sans interruption, on se cogne contre les barres de fer, on se cramponne et nous voici tous rouges de poussière.

                   

Pouah, cette horrible ! Nous traversons de rares villages. Tout autour, c'est la forêt. On s'arrête souvent. Tiens, voici un village plus important, on décharge des provisions, les gamins nous regardent amusés. A 18 heures, nous arrivons enfin à Koh Nekh. Pour la nuit, nous sommes accueillis dans une maison de bois sur pilotis. On nous sert du riz aux oeufs. Puis nous nous couchons sur les nattes étalées sur le plancher. La nuit, il fait froid, un coq chante, on a qu’une envie, lui tordre le cou. Pas moyen de dormir. Gla, gla, gla… Vivement que le jour se lève ! On redoute déjà la journée de demain en moto !

Vendredi 21 janvier 2005     KOH NEKH - BAN LUNG   (7 heures 20 de moto)

On se débarbouille vite fait à l'eau du puits. A 7 heures 40, nous nous installons chacun derrière une moto taxis. La piste est extrêmement chaotique et nos intrépides conducteurs foncent. Nous devons nous accrocher fermement ! Heureusement, nous faisons régulièrement des pauses. Nous traversons les villages… Dans les nombreux passages sablonneux, la moto dérape. Aï, on manque de dégringoler ! C'est vraiment périlleux tout ça ! Le « pilote » de Betty n'aime pas être doublé. Ils sont toujours devant et ne voient donc pas Kyle tomber pas moins d cinq fois et Thierry une fois. Il fait chaud, on a soif, on est sales comme on l'a rarement été, on a hâte d'arriver. En chemin, on dépasse deux Israéliens qui eux, font la route à pied ! Nous arrivons au bord d'une rivière, un bateau nous emmène sur l'autre rive. La piste est maintenant large et plus confortable. On fonce... Les derniers kilomètres sont vite parcourus et à 15 heures, nous voici à Ban Lung. Nous nous installons dans une Guesthouse, nous sommes sales, très sales. Lessives et douches sont nos priorités. Nous dînons avec Kyle et au lit, on est cre-vés !

Samedi 22 janvier 2005     BAN LUNG

Ahh, on a bien dormi. Douche et petit déjeuner. Le service n'est vraiment pas génial ! Nous allons faire un tour au marché, nous sommes encore tout courbaturés suite au trajet d'hier. À la gare routière, nous nous renseignons des tarifs pour nous rendre à Stung Treng. Nous partirons dés demain matin. Nous prenons ensuite une moto taxis pour nous rendre au lac Yak Lom, située à 5 kilomètres de Ban Lung. Ce lac est un havre de verdure, l'eau y est très claire. Aujourd'hui encore, même sur une courte distance, on a pris beaucoup de poussière. À l'hôtel, au moment de vouloir récupérer le linge que nous avons laissé à laver, nous apprenons que ça n'est pas sec. Après le repas, nous réclamons de nouveau notre linge pour qu'il finisse de sécher dans la chambre. Il faut insister ! On finit par aller le récupérer nous-mêmes, il est tout sec !

Dimanche 23 janvier 2005     BAN LUNG - STUNG TRENG   (4 heures)

Nous quittons l'hôtel sans même avoir payé notre linge. Un dollar de gagné ! Alors que nous marchons vers la gare routière, le taxi vient à notre rencontre. Nous passons prendre d'autres touristes. Nous sommes au total sept dans la voiture (quatre à l'arrière, trois devant). A 8 heures 15, nous quittons Ban Lung, cette fois bien à l'abri de la poussière dans la voiture climatisée. La piste est pleine de trous et de bosses, mais on roule bien, à travers la forêt. On fait une halte à mi-parcours. A l'approche de Stung Treng, l’état de la route est bien meilleur.. A 12 heures 15, nous arrivons à destination. Nous nous rendons au Sekong Hôtel, au bord de la rivière du même nom. Nous nous baladons en ville, on en fait vite le tour…

Lundi 24 janvier 2005     STUNG TRENG

Grasse matinée, on prend tout notre temps. Nous nous baladons le long du fleuve une bonne partie de la matinée. Aujourd'hui, on ne fait rien de particulier mais c'est si bon de ne rien faire. On s'installe à une terrasse. De nombreux touristes arrivent, on regarde tout ce va-et-vient... Pour demain, nous avons réservé le bateau jusqu'à la frontière du Laos.

Mardi 25 janvier 2005 – LAOS     STUNG TRENG - DON KHON

De bon matin, nous marchons jusqu'à l'embarcadère en compagnie de quatre autres touristes. A 7 heures 40, notre petit hors-bord quitte la berge et fonce sur le fleuve. Nous voici sur le Mékong. On met précisément 1 heure 10 pour atteindre le poste frontière Cambodgien qui n'est qu'une maison en bois sur pilotis. Un par un, nous sommes appelés dans le bureau du chef. Celui-ci demande un supplément de deux dollars par personne pour « frais de tampon ». Les quatre touristes paient et quand vient notre tour, on négocie et obtenons de ne payer qu'un dollar ! Le bateau nous conduit ensuite sur l'autre rive du fleuve, nous traversons un village et nous arrêtons au poste Laotien. Là, les douaniers sont moins sympathiques et réclament un dollar pour le tampon d'entrée.