Vendredi 16 avril 1999     OUAGA - KUMASI   (15 heures 30 - 700 kms)

On fait une halte à TAMALE, puis la nuit tombe. Il est minuit et demi lorsque nous arrivons à KUMASI. Un taxi nous dépose au centre ville, au "Nirom hôtel". Ici c'est anglophone et la monnaie change. Il faut maintenant s'adapter au Cedi.

Samedi 17 avril 1999     KUMASI

Aujourd'hui, premiers pas dans la ville très grande, très commerciale, beaucoup de circulation aussi mais les véhicules sont en bon état. Les gens sont dans l'ensemble bien habillés. Le pays est bien différent de ses voisins francophones. Le contraste est impressionnant. Il fait chaud et humide, mais en fin de matinée, il se met à pleuvoir et la température baisse. C'est la première fois depuis longtemps que nous sentons une telle fraîcheur. Ça fait du bien. Le soir, les bars sont animés, les gens sortent et se font plaisir. Dans beaucoup de pays Africains, les gens de catégorie un peu plus aisée ne peuvent se "faire plaisir". Ça n'est pas bien, chacun doit partager avec les plus démunis. Les gens disent donc tous à leurs voisins qu'ils sont pauvres et ne profitent jamais de leurs gains. Aussi, le fait d'être blanc est considéré comme une situation privilégiée donnée par Dieu. On se sent donc toujours "à part" et différents. Ici, le tempérament semble différent, on est plus anonymes.

Dimanche 18 avril 1999     KUMASI - CAPE COAST   (3 heures 30 - 200 kms)

Le matin, réservation des billets de bus. Le départ est à 13 heures. Le dimanche, tout est fermé, aucune animation, les rues sont désertes. Par contre, partout on entend des chants religieux. Vers 11 heures 15, nous allons à la gare routière attendre le bus. Tout est bien entretenu et organisé. Et on n'est pas ennuyés. Départ à 13 heures 15. On retrouve les paysages tropicaux avec palmiers et cocotiers. Plus de villages de cases, les maisons sont en bois, colorées. A 16 heures 45, nous arrivons à CAPE COAST. Un taxi nous dépose au "Palace hôtel", un peu à l'écart du centre et de la mer mais c'est calme et pas cher (16100 Cedis = 40 Francs Français).

Lundi 19 avril 1999     CAPE COAST

Au matin, un bon petit déjeuner et visite de la ville. Ah, la mer ! Les maisons sont de style colonial, beaucoup d'activité règne au bord de mer avec les pêcheurs qui préparent les filets autour des petits bateaux de toutes les couleurs. Nous réservons nos places pour le bus de demain pour ACCRA. Il est si agréable de marcher sans être sollicités sans cesse.

Mardi 20 avril 1999     CAPE COAST - ACCRA   (2 heures 30 - 200 kms)

Le bus part à 12 heures 20. La route est étroite, il y a pas mal de circulation. A 15 heures, nous sommes à ACCRA, la capitale. Au "Methodist Church Guest House", la chambre est à 30000 Cedis, soit 75 Francs Français. Un peu cher mais c'est le grand luxe et pas moyen de trouver moins cher. C'est aussi un peu loin du centre. A peine les sacs posés, nous nous baladons au centre. De grands bâtiments modernes, des rues larges, des trottoirs. Pour le repas, on trouve un fast food. hum, un bon hamburger frites ! Puis retour au centre ville pour retirer un peu d'argent avec la carte visa. Manque de chance, l'appareil refuse la carte. On a fait la route pour rien et à pied, ça fait un bout de chemin.

Mercredi 21 avril 1999     ACCRA

Le lendemain, lever tôt. Il faut passer à la banque et prendre un taxi pour l'ambassade du TOGO pour une demande de visas. Ils n'acceptent pas le paiement en Cedis, nous devons trouver un bureau de change pour obtenir des CFA. Bien sur, il faut faire vite car l'ambassade ferme à midi. Rapidement, nous marchons jusqu'à un quartier plus commerçant. C'est la course, on arrive à temps à l'ambassade, en transpirant. A 14 heures 30 nous pouvons récupérer les passeports. Nous repartons au centre ville en "tro-tro"(minibus). Là, encore un peu de marche pour passer des messages Internet, puis nous avons bien mérité une bière locale "Star".

Jeudi 22 avril 1999     ACCRA

Le lendemain, on enchaîne avec l'ambassade du BENIN. C'est compliqué, le chauffeur du taxi ne connaît pas la route. Après de nombreux détours, on y parvient quand même. En principe les visas ne sont pas prêt le jour même mais en insistant un peu, on peut les récupérer à 16 heures. On se familiarise avec les "tro-tro", moins chers que les taxis. ACCRA se développe rapidement. Beaucoup de constructions, tout se modernise.

Vendredi 23 avril 1999     ACCRA

Nous pensions partir aujourd'hui mais comme le gérant nous fait une réduction, nous défaisons nos sacs pour profiter du confort une journée de plus. "Je peux vous faire la chambre à 25000 Cedis, voulez-vous un prix encore plus bas ? "Oh yes, bien sur !" Finalement on l'obtient pour 20000 Cedis. Nous profitons de la journée pour aller en "tro-tro" dans le quartier des supermarchés, vers l'ambassade du Togo.

Samedi 24 avril 1999     ACCRA - KPANDU   (3 heures 15)

Le bus part à 14 heures 45 au lieu de 14 heures. Les paysages sont toujours verdoyants et on traverse quelques villages de cases en terre. Il y avait longtemps. Puis nous longeons le lac Volta. Il est 18 heures lorsque nous arrivons à KPANDU. En ville, pas grand chose. Pas moyen de prendre un petit déjeuner. On se renseigne pour quitter KPANDU. Soit en bateau vers KETE KRACHIE, soit en bus vers YENDI. Pas facile tout ça : en bateau c'est compliqué, il faudrait revenir sur nos pas, puis aller à AKOSOMBO mais il n'y a pas de bus direct. Bon, nous allons d'abord aller à HOHOE et changer de bus et pour la suite, on verra.

Dimanche 25 avril 1999     KPANDU

On se lève tôt. Pour midi, nous sommes invité chez Jean (nous avons rencontré sa mère hier dans le bus'. Il nous prépare du riz, des spaghettis accompagnés d'une sauce épicée et de l'igname (une sorte de pomme de terre'. Ensuite, le voisin nous invite à tester son alcool fait maison. La mère nous propose de revenir ce soir goûter le fufu, autre spécialité. La soirée se passe donc agréablement, avec la famille. Nous leur offrons un tee shirt qui visiblement leur plait beaucoup et invitons Jean à prendre un coca dans un bar.

Lundi 26 avril 1999     KPANDU - KWANTA   (6 heures 30)

Lever à 5 heures. A 7 heures 20, le bus est plein, nous partons. Jusqu'à HOHOE, c'est la piste, puis on rejoint le goudron. Le bus nous dépose à KADJEBI où un autre bus assure la correspondance jusqu'à KWANTA. Après une 1 heure d'attente, le bus est plein et nous repartons à 10 heures 45. Encore de la piste, les paysages sont verts et montagneux. Les toits des maisons sont en tôle rouillée, qui donnent des allures de villages abandonnés. Nous mettons 3 heures pour parcourir 90 kilomètres. A 13 heures 45, arrivée à KWANTA. Il faut de nouveau attendre le remplissage d'un bus pour poursuivre vers BIMBILA, qui ne sera qu'une autre étape pour YENDI. Il fait chaud, nous décidons d'attendre demain pour la suite et nous nous posons à l'hôtel "Kilimandjaro". La ville est sympa, calme. Le soir, nous voulons acheter du pain. Les vendeuses nous sautent dessus. En un rien de temps, nous avons les bras chargé de pains. Un seul nous suffit !

Mardi 27 avril 1999     KWANTA - YENDI   (11 heures 30 - 160 kms)

Lever à 5 heures. A 6 heures 20 nous sommes à la gare routière. Pas de bus direct pour YENDI, il faut d'abord aller à KPASSA. On nous oriente vers une voiture, puis un autre et pour finir, nous nous retrouvons à l'avant d'un camion en bois. Celui-ci part à 8 heures. La piste est en mauvais état, avec des trous partout. Arrivée à KPASSA à 9 heures 10. Là, on grimpe dans un autre camion en bois, à l'arrière cette fois, qu'on est mal ! Quel bordel ! Une heure d'attente avant le départ, puis, que de secousses. Pauvres fesses ! A 11 heures 15, nous sommes à DAMMANKO. Là, nouvelle attente qu'une voiture se remplisse. Et chaque fois, il faut négocier le prix pour les bagages, et attendre... A 12 heures 15, on repart sur une piste toujours en si mauvais état. On traverse de nombreux villages, les gens sont souriants. A 13 heures 30, nous arrivons à BIMBILLA. Nous n'avons parcouru que 81 kilomètres, il en reste 71 jusqu'à YENDI. Nous devons encore prendre un bus. Cette fois, l'attente est vraiment loooooogue. 3 heures à attendre, assis dans ce bus. On se demande s'il va partir. Marre ! Enfin à 16 heures 30 ça démarre. Et à la sortie de la ville, contrôle de police. Un des colis est suspect ! On reste encore 30 minutes bloqués. On est bien secoués, la nuit tombe, les villages sont déserts, on aperçoit des feux de bois entre les cases. Arrivée à YENDI à 19 heures 40. Quelqu'un nous emmène au "Police Guest House", le seul endroit pour dormir. Pas de douche, on se lave rapidement au seau et notre ventilateur tombe en panne. Une omelette et un thé au lait nous détendent. La journée a été longue.

Mercredi 28 avril 1999     YENDI - KARA   (7 heures - 159 kms)

A 6 heures nous sommes à la gare routière. Aujourd'hui ça ne traîne pas. Le bâché est déjà plein. Nous nous entassons à l'arrière parmi les autres passagers et à 6 heures 30, nous partons pour TABALE, ville frontière. Aï les fesses à cause des trous dans la piste. La poussière agrémente le trajet. A 8 heures, halte à ZABZUGU. Beaucoup de passagers descendent et nous nous retrouvons confortablement installés à l'avant. Ah, nous sommes dans de meilleures conditions pour affronter les secousses.

A 8 heures 55, arrivée à TALALE. Il faut attendre le bus qui nous conduira à KARA, au TOGO. Nous nous débarrassons des derniers Cedis. A 11 heures, après deux heures d'attente, nous voici entassés dans un minibus. Le passage de la douane se fait rapidement puis nous retrouvons le goudron. Plus de poussière. Quel bonheur !